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Le joueur le plus âgé de la D1 District du Gers, Abdou Anli, bientôt 49 ans, dont la passion pour le ballon rond est toujours intacte, donne encore du fil à retorde à tous les adversaires qu'il croise sur les terrains.
Pièce maîtresse du puzzle de l'ancien coach de l'Uav Football Alain Roland, le bon défenseur quand il joue derrière ou le très bon technicien quand il joue aux postes offensifs, veut continuer à faire les beaux jours de l'UAV Foot.
Entretien
JDG : Parlez-nous un peu de votre parcours.
Abdou Anli : J'ai commencé à Mayotte à jouer pieds nus dans les rues poussiéreuses avant ma première licence dans la catégorie Minimes (aujourd'hui U13). J'étais dans les sélections Minimes, Cadets, Juniors puis Seniors de Mayotte avant l'exil en France en 1997, au FCVL Casseneuil (47) puis Villeneuve sur Lot (47) et Amiens (80). Je suis arrivé à l'UAV Foot en 2013, j'entame ma 11ième saison.
JDG :Tous ces changements n'ont pas été trop difficiles?
Abdou Anli : Non. Je changeais pour des raisons scolaires ou professionnelles; à chaque fois je restais au minimum 4 ou 5 saisons dans le même club et je m’intègre facilement aux environnements nouveaux.
JDG : Quel est votre secret pour durer ?
Abdou Anli : Je n'ai pas la même énergie qu'à 20 ans mais j'ai la même envie et une hygiène de vie irréprochable. En dehors des séances collectives, je travaille beaucoup individuellement pour être au niveau requis. Je ne suis pas avare d'efforts, j'aime faire toujours plus, c'est aussi pour cacher ma déception de ne pas avoir pu devenir footballeur Pro. Je n'ai pas pu saisir la chance d'aller à à Auxerre quand j'avais 14 ans !
JDG : A l'approche de la cinquantaine, n'est-ce pas le moment de laisser votre place ?
Abdou Anli : Je ne laisserai pas ma place à un jeune ou à quelqu'un d'autre ; il faut qu'on me « dégage » par les performances. Quand je suis arrivé en Seniors R1 à l'âge de 17 ans (il était surclassé), on ne m'a pas fait de cadeaux mais je me suis imposé pour mériter ma place ; on ne laisse pas sa place, on mérite sa place . Même à mon age, je veux encore vivre mon rêve de gamin, même si je sais qu'un jour il s'arrêtera.
JDG : Quand envisagez-vous de raccrocher les crampons ?
Abdou Anli : Je ne sais pas car je ne peux pas me passer du foot (sourires). Je poursuivrai ma carrière tant que je serai bien physiquement et mentalement. Tant que cela sera possible, je veux en profiter à fond.
JDG : Que ferez-vous quand vous raccrocherez les crampons ?
Abdou Anli : Je ferai du foot (rires). Je suis éducateur sportif depuis mes 17 ans ; j'ai un BEF (Brevet d’Entraîneur de Foot) et j’entraîne les U15 de l'UAV. J'ai déjà entraîné des Seniors R1 à Mayotte, la Sélection des 14 ans Régionaux de Mayotte, les U15 féminines R1 de Sainte-Christie-Preignan, … Quand j'arrêterai de jouer, je continuerai de transmettre tout ce que j'ai appris au cours de ma carrière.
En attendant la fin de sa carrière de joueur, Abdou Anli se prépare assidûment pour le match du 25 août, premier tour de la Coupe de France contre Pavie (R3) et pour une nouvelle saison en D1 départementale.