Au Houga, de g. à dr. : le capitaine Caubet, David Taupiac, le sous-préfet Boucard, Patricia Galabert et Boris Vallaud
Dans son allocution prononcée au parc Lacome au Houga, Patricia Galabert, maire du Houga, souligne la continuité nécessaire, chaque année, de cette commémoration : « Marcher sur le chemin de Bascaules chaque année, cheminer chaque jour sur le chemin de mémoire que nous avons voulu créer en 2016 avec Jacques Fitan, c'est faire vivre le souvenir de ces hommes, se remémorer leur engagement collectif au sein de la Résistance et partager la tragédie de leur vie brisée, enlevée à l'amour des leurs ».
Patricia Galabert prononce son allocution
Elle cite Najat Vallaud-Belkacem, ancien ministre : « L'oubli est une chose redoutable, parce qu'il conduit à prendre pour acquises des situations qui sont le résultat d'un long combat ».
Le 6 août 2023 a lieu une double cérémonie – au Houga et à Toujouse - commémorant notamment l'attaque de l'hôtel Lafontan au Houga le 6 août 1944 par les soldats allemands et la mort de Henri Thiébaud, Jean Labastie et Pierre Farines, fusillés au bois de Bascaules à Toujouse.
Le fils, l'arrière-petite-fille et le fils de Jean Labastie
Ce chemin de mémoire, qui va du Houga au bois de Bascaules permet de mettre ses pas dans les pas des Résistants jusqu'à la stèle érigée sur le lieu de l'exécution.
Patricia Galabert et l'arrière-petite-fille de Jean Labastie ont déposé un bouquet au pied du 1er pupitre du chemin de mémoire
Texte du 1er pupitre
Assistent aux deux cérémonies : Jean-Sébastien Boucard (sous-préfet d'Auch), Le capitaine Jean-Christophe Caubet (adjoint au délégué militaire départemental), David Taupiac (député du Gers), Boris Vallaud (député des Landes), Jacques Tartas (maire de Toujouse), Jean Duclavé (maire de Magnan), Patrick Campagne (maire de Villeneuve-de-Marsan) etc. Philippe Dupouy (président du Conseil départemental du Gers) assiste à la cérémonie du bois de Bascaules.
Commémoration au Houga
Patricia Galabert rappelle le contexte de l'époque : « Depuis le débarquement allié du 6 juin 1944, les troupes d'occupation sont fébriles et mènent partout des opérations de répression pour mater la Résistance qui multiplie les actions de sabotage ».
Les prisonniers que les Allemands font à l'hôtel Lafontan sont conduits au fort du Hâ à Bordeaux, d'où ils sont libérés le 28 août 1944. Mais le bilan aurait été plus lourd si des villageois courageux n'avaient pas alerté les maquisards au bois de Bascaules. Grâce à eux, ceux-ci ont pu s'échapper à temps.
Devant le 1er pupitre du chemin de mémoire
Après l'allocution de Patricia Galabert, les autorités, les porte-drapeaux et le public vont auprès du 1er pupitre du chemin de mémoire, où la maire dépose un bouquet avec l'arrière-petite-fille de Jean Labastie.
L'assistance au Houga devant le pupitre
Commémoration au bois de Bascaules
Parmi les interventions, nous résumons celle de Jacques Tartas. Il souligne ce qu'ont de concret pour notre temps les événements du 6 août 1944 : « Aujourd'hui je me pose la question de savoir si la France divisée saurait faire face à une guerre de cette ampleur.
Ce recueillement doit nous permettre de nous souvenir du passé mais aussi de penser au présent, car en 2022, personne n'aurait imaginé que la guerre reviendrait en Europe, et aussi meurtrière que dans ces années 1940.
Je pense qu'il est temps de se ressaisir si l'on veut être les dignes héritiers de ces jeunes qui ont donné leur vie pour nous permettre de vivre en paix, mais jusqu'à quand ? ».
Il conclut en espérant que cette cérémonie durera le plus longtemps possible.
La famille de Jean Labastie dépose une gerbe au pied de la stèle du bois de Bascaules
Puis les autorités déposent des gerbes au pied de la stèle. Les autorités vont complimenter les porte-drapeaux, puis un pot convivial réussit les participants.
N.B. - Sur la photo du haut de page, la stèle du bois de Bascaules avec les gerbes et les porte-drapeaux.