Soirée dramatique entre Préchac sur Adour et Galiax

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Une saga familiale qui s'achève de la pire façon

Le Procureur de la République Jacques-Edouard Andrault fait le point à travers un communiqué

Assassinat, incendie volontaire, tentative de suicide, un scénario possible que la gendarmerie tentera d'élucider  

Le 3 août 2023 vers 21h30, les militaires de la gendarmerie étaient sollicités au motif qu'une femme venait d'être percutée volontairement par un véhicule à Préchac sur Adour. La victime, une femme de 58 ans, qui se trouvait dans la cour d'une maison d'habitation de cette commune, décédait après intervention des secours et tentative de réanimation.
Selon les premiers témoignages recueillis, des riverains avaient entendu des cris provenant de la rue. Ils avaient observé une femme qui prenait la fuite en courant, poursuivie par un véhicule. Alors que cette femme tentait de se réfugier dans la cour de la maison d'habitation, le véhicule la heurtait devant le portail. Après manoeuvre, le véhicule la percutait une seconde fois. Le véhicule prenait la fuite en direction de Galiax.

Par ailleurs, vers 21h45, un incendie se déclarait à Galiax dans la maison d'habitation de l'ex conjoint de la victime, âgé de 73 ans. Le véhicule de ce dernier et celui de la victime étaient également en feu. Un voisin observait la présence de l'ex conjoint dans la maison. Les sapeurs-pompiers et la gendarmerie s'y rendaient.

Le 4 août 2022 vers 2h10, une détonation était entendue depuis la propriété. Le GIGN découvrait l'ex conjoint qui présentait une blessure grave au visage, un fusil sur ses jambes.
L'homme était transporté au centre hospitalier Purpan de Toulouse. Au moment de son transport, son pronostic vital était engagé.
Le magistrat du parquet de permanence se déplaçait sur les lieux. Une enquête était ouverte du chef d'assassinat et confiée à la brigade des recherches d'Auch.

Problèmes et violences au sein du couple 

Concernant la situation du couple, au moment des faits du 3 août 2023, la victime était séparée de son ex conjoint et était hébergée chez des amis.
Le 18 juin 2023, elle s'était présentée à la brigade de gendarmerie de proximité de Marciac. Elle avait souhaité déposer une main courante pour des faits de menaces de mort réitérées par conjoint commis entre janvier 2023 et le 17 juin 2023. Conformément aux instructions du parquet d'Auch en pareil cas, bien que l'intéressée ait refusé de déposer plainte lors de sa présentation à la gendarmerie, une enquête pénale avait immédiatement été ouverte.

Le couple était Installé depuis 5 ans sur la commune de Galiax ou la femme était conseillère municipale

Le 5 juillet 2023, la victime avait contacté la gendarmerie en raison des tendances suicidaires de son ex conjoint. La gendarmerie s'était rendue au domicile de Galiax. L'homme avait refusé de répondre aux sollicitations des militaires de la gendarmerie puis avait fini par sortir de l'habitation. Par sécurité et dans le cadre de l'enquête pour menaces de mort réitérées par conjoint, 4 carabines et fusils appartenant à l'individu, qui était chasseur, étaient saisies. Sur le fondement d'un certificat médical, le 5 juillet 2023, un arrêté municipal avait ordonné une mesure d’hospitalisation provisoire de l'intéressé. Un arrêté préfectoral du même jour avait ordonné son admission en soins psychiatriques sous forme d'une hospitalisation complète. Par arrêté préfectoral du 21 juillet 2023 pris sur le fondement de deux certificats médicaux favorables à la levée de la mesure, dont le second avait été demandé par la préfecture, il avait été mis fin à la mesure.

Les premières conclusions orales de l'expert psychiatre, requis dans le cadre de la procédure pénale pour examen de l'intéressé, ne faisaient pas état de dangerosité de l'intéressé.
Informée le 28 juillet 2023 de la fin de l'hospitalisation, la gendarmerie plaçait l'ex conjoint en garde à vue le 31 juillet 2023 sur les faits de menaces de mort réitérées par conjoint. L'homme avait reconnu les faits. Il ne présentait pas d'antécédent judiciaire. Il était convoqué devant le délégué du procureur pour le 3 novembre 2023 aux fins de composition pénale comprenant notamment interdiction de contact avec la victime. La destruction des armes saisies avait été ordonnée.

Un drame qui secoue 2 paisibles communes gersoises

A la suite des faits du 3 août 2023, afin d'apporter assistance et soutien aux proches de la victime, le procureur de la République a requis l’association d’aide aux victimes.
Les investigations dans le cadre de l'affaire criminelle se poursuivent activement afin d'établir les circonstances des faits. Une autopsie de la victime sera pratiquée.

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