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Jean-Pierre Drieux, président du Syndicat des vins des Côtes de Gascogne ouvre l'assemblée générale dudit syndicat le 13 juillet 2023 à la Maison Gascogne Armagnac à Éauze.
Jean-Pierre Drieux
Beaucoup de domaines viennent de subir de fortes attaques de mildiou « on n'a jamais vu cela de puis 130 ans ! ». Le président en parle avec beaucoup d'émotion et ses vignes personnelles ont été touchées à 50 %. Le chardonnet et le merlot ont été les plus touchés. Les vignerons bio ont perdu la totalité de leur récolte. S'il n'y a pas 15 jours de bons d'ici le 30 juillet, les pertes vont augmenter.
« On est désemparés, dépassés, aucune solution technique n'est disponible ».
Voilà maintenant 4 ans que les aléas climatiques frappent la Gascogne : gel, grêle, sécheresse, pluies diluviennes suivies d'attaques des maladies cryptogamiques comme le mildiou, l'oïdium et le black-rot. « Le matin, en voyant monter le brouillard, on sait que le mildiou sera là ! ». Quelqu'un dans la salle : « Si l'on n'a rien vu de pareil depuis 130 ans, c'est que l'on nous a retiré les moyens de lutte efficaces ! »
À tout cela s'ajoute l'inflation, l'augmentation du prix des bouteilles, des étiquettes et autres matières sèches. Sans oublier l'augmentation du coût de l'énergie.
Il faut faire face à de gros problèmes de trésorerie et néanmoins assurer les marchés. D'où l'inquiétude et le désarroi.
Alain Desprats décrit la situation et les demandes de la profession
Alain Desprats
Le directeur du Syndicat constate qu'il a plu un jour sur 2 depuis la fin du printemps. La profession espérait regagner les parts de marché perdues l'année dernière à cause du peu de vin disponible : c'est raté.
La demande est faite d'une prise en compte de tout ce sinistre au titre des aléas climatiques et du vignoble Gascogne-Armagnac comme zone sinistrée.
S'agissant des.vignerons non-assurés, l'État et les assurances prendront une partie des pertes au-delà de 50 %.
On constate une baisse des sorties de chai, qui s'explique par le manque de vin à cause de la petite récolte de 2022, qui est de :
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- 6,4 % par rapport à 2021
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- 25,3 % par rapport à la moyenne décennale.
Pour l'avenir, on sait que les plants résistants (qui ne seront pas disponibles avant 15 ans) ne sont pas touchés par le mildiou et l'oïdium, mais par le black-rot.
« L'administration nous enlève les moyens de lutte contre le mildiou et l'Europe nous inonde de règlements, de contrôles intempestifs et d'objectifs inatteignables ! »
Les élus doivent nous aider à retrouver les moyens de lutte.
Intervention de Paul Fabre, directeur de l'Interprofession des vins du Sud-Ouest (IVSO)
Paul Fabre
Paul Fabre invite les vignerons à se mobiliser pour l'export, pour la marque Sud-Ouest de cœur. Ainsi que pour la réussite des manifestations de Toulouse ville européenne du vin 2023.
La Marque "Sud-Ouest de cœur"
Sept groupes de travail sont constitués à l'IVSO :
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IGP régionale (Joël Boueilh/Christophe Bou
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Montée en gamme des AOP (Paul Dabadie)
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régulation économique et produits 'Christophe Bou)
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Changement climatique (Joël Boueilh
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promotion (Géraud Arbeau)
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Autres produits : bioéthanol, base mousse, spiritueux (Serge Tintané)
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Champ des possibles (Serge Tintané).
Intervention d'Olivier Dabadie
Olivier Dabadie est à la fois président de la Section Interprofessionnelle Côtes de Gascogne et président de la Coopérative Producteurs Plaimont. « Les vignerons ont un sentiment d'abandon. (…) Ils ont fait de lourds investissements pour l'environnement, pour obtenir des labels, mais ces efforts ne sont pas répercutables dans les prix (…) Nous vivons notre grippe aviaire ! ». Nous essayons de mobiliser les assurances, les banques, les syndicats agricoles, mais « sans production, il n'y a pas de commerce ! ».
Nous avons besoin des parlementaires.
Jean-Pierre Drieux intervient pour dire que le Syndicat continue, qu'il y a des raisons d'être optimiste, mais qu'il faut de la production.
Intervention du député David Taupiac
David Taupiac
Le député assure qu'il est à disposition des viticulteurs pour discuter et ne pas les laisser seuls. Il faut une campagne de com pour démontrer la légitimité des viticulteurs du Sud-Ouest ! Sinon, il risque d'y avoir beaucoup de casse à la fin de 2023. Il se dit prêt pour une réunion rapide et il termine en souhaitant « Courage ! » aux viticulteurs.
Intervention de Xavier Vant, directeur de la DDT
Xavier Vant
Xavier Vant représente le préfet. Il ne veut pas laisser dire aux viticulteurs qu'ils sont seuls. Il énumère les différentes aides à l'agriculture gersoise qui ont été allouées ces dernières années : « les Pouvoirs Publics sont répondu présent ! (…) Mais on ne reviendra pas sur l'interdiction des phytosanitaires ».
Gabriel Dournes : les effets du cuivre sur les thiols
Gabriel Dournes
Gabriel Dournes expose sa thèse sans s'attarder trop sur le détail de ses travaux scientifiques. Il a étudié les effets du cuivre sur les thiols du colombard et du gros manseng. Il en ressort que les thiols, qui donnent leurs arômes au raisin, sont accompagnés de précurseurs. Les uns comme les autres sont sensibles au cuivre avant les vendanges. Pendant la vinification également, mais à ce stade, il est possible d'éliminer le cuivre.
À noter
Le total des charges étant de 595 677 euros et le total des produits de 494 584 euros, le résultat est négatif (- 101 093 euros).
N.B. - Sur la photo du haut de page, de gauche à droite : Amandine Lalanne (chargée de la communication), Olivier Dabadie, Jean-Pierre Drieux et Alain Desprats.
