Après la cérémonie protocolaire du dimanche 2 juillet, c’est au cours d’un rassemblement beaucoup plus intime qu’un hommage a été rendu aux victimes de la tragédie de Meilhan. Pas d’écharpes, pas d’uniformes, pas de décorations,, seuls les six porte-drapeaux dont l’inusable Michel Cazaban, rappelaient que ceux dont une plaque rappelle le nom, sont morts ici pour la France, pour notre liberté ! L’assistance était venue à titre privé, avec des descendants des disparus ,des amis, des voisins et tous ceux qui voulaient se retrouver symboliquement sur ce lieu où ces maquisards, très jeunes pour la plupart, avaient passé leur dernière nuit avant de verser leur sang, le lendemain, dans des conditions ignobles,. C’était il y a 79 ans.
Les derniers témoins ont disparu mais les enfants étaient là. Ils étaient une trentaine de tous âges, avec leur tee-shirt blanc , arrivés solennellement, portant une torche, avant de former deux colonnes de part et d’autre de la stèle avec le nom des 77 victimes. Bientôt, c’est à eux que reviendra ce devoir de mémoire !
Pour débuter, quelques mots d’introduction et des chants de la chorale de Saint Blancard et des environs. L’appel des disparus est revenu à 2 jeunes de L'Isle-en-Dodon, sachant que ce village a payé un lourd tribu à cette tragédie, puis un trombone solitaire et poignant a fait résonner les notes du morceau "Aux Morts", avant que les enfants porteurs des torches aillent se ranger, chacun, derrière une tombe. J-C Pasqualini,co-président de l’Amicale du Maquis ( avec Max Balas ) a brièvement rappelé l’historique de cette tragédie, avant les poèmes d'Aragon, Éluard et d'autres poètes engagés, lus par les élèves de L'Isle-En-Dodon en alternance avec les chants de la chorale.
Toujours la même émotion durant cette soirée , pas de cérémonial, juste une rencontre pour partager ce triste souvenir, une volonté de ne pas oublier .