Spectacle de désolation : une récolte prometteuse détruite en 10 minutes

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Dans quelques temps, après le passage des experts, des chiffres seront communiqués sur les dégâts occasionnés par le violent orage de mardi soir.

Mais aucun chiffre ne sera plus parlant que les propos de cet agriculteur qui, en 10 minutes, a vu toutes ses promesses de récolte anéanties.

Alain Moncade exploite des vignes, des champs de tournesols et de blé au lieu-dit Daube sur la commune de Castillon Debats.

Une heure avant la tempête, il travaillait encore dans ses vignes et se réjouissait des vendanges à venir qui promettaient d'être très bonnes.

C'est à l'abri sous son hangar qu'il a subi la tempête, d'une violence telle qu'il a même eu peur pour sa personne.

C'est un spectacle de désolation qu'il a découvert quand il a pu quitter son abri.

«  J'ai vu cet orage arriver d'une violence comme je n'en ai jamais vu et en 10 minutes il a détruit les vignes, les tournesols, les blés.

Lors des deux années précédentes, en raison du gel, les rendements avaient été maigres mais cette année s'annonçait prometteuse, tout était beau mais en 10 minutes, il n'y avait plus rien !

Il ne reste plus une grappe et trois quarts des grains de blé sont par terre. »

En 40 ans de métier, il n'avait jamais connu cela.

Il se souvient juste d'un phénomène de ce type survenu le 16 mai 1971 : un orage de grêle terrible avait tout ravagé, il n'avait que 8 ans mais il se souvient du traumatisme de ses parents.

Aujourd'hui, c'est à son tour d'être choqué.

Certes, il est assuré même si  les assurances ne couvrent pas intégralement la perte subie.

Mais il y a aussi toute la dimension humaine :

«J'ai du mal à regarder mes vignes, je me dis que ce n'est pas possible surtout qu'on y travaillait une heure avant et qu'on était content parce qu'on avait fait du bon boulot, que les grappes étaient magnifiques et qu'on allait avoir une belle récolte...

Quand on travaille dans la vigne, on aime ce qu'on fait, on est heureux de la voir jolie et quand on voit que tout est détruit, c'est difficile », nous dit-il avec de l'émotion dans la voix.

Il tente de minimiser la situation en se disant qu'il n'a pas subi de dommage humain, ses bâtiments n'ont pas été touchés, ce ne sont que les cultures...

Mais les cultures, quand on fait ce métier, c'est tout !

Alain Moncade espère ne pas revivre de sitôt un tel épisode mais avec le réchauffement climatique, il sait qu' il devra faire face de plus en plus souvent à de tels phénomènes...

L'avenir est sombre comme le ciel d'orage, un orage qui se profile de nouveau pour la soirée....

Photos : François MACE 

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