Dans le cadre de la journée nationale intersyndicale du secteur de la santé, une cinquantaine de personnels soignants et même celui de la restauration du CHS ont interpellé cet après-midi 20 juin les membres du Conseil de surveillance et la direction qui tenaient une réunion. Il s’agissait surtout de mettre au courant les membres du Conseil de surveillance sur « les difficultés d’effectif de l’hôpital d’où la diminution de l’offre de soins ».
Parmi les revendications essentielles sont à noter celles de donner de l’attractivité à la profession en augmentant les salaires et ensuite « l’urgence de recruter du personnel ». Sur ce dernier point, Fabrice Lamarque, secrétaire adjoint de la CGT du Centre hospitalier du Gers, intervenait pour détailler le fonctionnement des diverses unités. Ainsi il dévoilait que la Psychogériatrie fonctionne avec 6,8 ETP alors que la dotation est définie à 11 ETP, à Charcot il manque des infirmiers. D’ autre part Fabrice Lamarque révèle que « cette politique de paupérisation des Unités fonctionnelles, UF, interroge et inquiète sur le sort qui attend certaines unités. Le nombre de lits se réduit comme peau de chagrin (- 4 lits d’UPC -10 lits de Camille Claudel -20 lits de l’UPAS -5 lit gelés à Janet -5 lits gelés à la psychogériatrie soit un total de 44 lits de moins sur l’hôpital en 5 ans).
Quant à l’unité Pussin « l’équipe ne sait pas comment la période estivale va se passer, et la présence masculine qui avait pourtant été préconisée en CHSCT pour des raisons de sécurité sur chaque plage horaire n’est plus assurée », c’est aussi le cas en Pédo-Psychiatrie où « la situation n’est guère plus enviable. Les équipes de pédo-psychiatrie ont écrit à la direction le 21 avril… Toujours aucune réponse de la direction ».
En ce qui concerne le service Restauration en 10 ans a perdu 9 agents, « Ils exigent les embauches nécessaires à un fonctionnement permettant de rendre la meilleure qualité possible ».
En fin de l’intervention du délégué syndical, de nombreux soignants intervinrent pour exprimer « leur désarroi face à cette situation » et avouer « nous sommes au bout du bout, ça ne peut plus durer ».
Quant à la réponse du directeur du CHS, Thierry Laplanche, celle-ci s’est voulue évasive : « Je ne m’inscrit pas dans ce type de discussions. Nous ferons au mieux dans ce contexte qui est national. On ne reviendra pas dans le plein emploi, ici ni ailleurs ». Et de révéler: " Nous avons en vue le recrutement de quelques infirmières et de deux psychiatres pour cette fin d'année et de deux autres ensuite".