Communiqué de la Confédération paysanne et du Modef :
"Hier, les députés de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale ont publié le rapport de la mission d’information « sur la grippe aviaire et son impact sur les élevages ».
Pour la première fois, des représentant·es des citoyen·nes ont pu, en toute indépendance, travailler plusieurs mois sur ce sujet épineux, en rencontrant des représentant·es de l’élevage, des filières, de l’administration, de la recherche et de la société civile et en consultant toute la littérature pertinente.
En cohérence avec les dernières expertises scientifiques de l’Anses, la responsabilité des pratiques des productions animales industrielles (mouvements d’animaux et de personnel, densités d’élevage, etc.) dans la diffusion du virus est largement documentée.
Les atouts des élevages autarciques plein air dans la prévention vis-à-vis de la grippe aviaire sont reconnus : moindres transports d'animaux, absence de mouvement de personnel entre élevages, faibles densités, développement de l'immunité naturelle...
Dans sa conclusion, le rapport reconnaît aussi les contraintes disproportionnées imposées à ces élevages et formule de nombreuses propositions que nos syndicats portent depuis des années.
L’élevage de volailles en plein air a trop longtemps été le dommage collatéral d’une crise qu’il n’a ni créée, ni amplifiée.
La Confédération paysanne et le Modef accueillent avec intérêt les recommandations émises par les député·es et appellent le ministère à en saisir l’importance et l’urgence. Il en va de la survie de l’élevage plein air en France : sans concertation ni de l'ensemble des représentant·es des éleveurs et des éleveuses ni de la société civile, la politique sanitaire du ministère ne peut qu'entretenir la catastrophe qu'elle a générée."