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L'Amicale des Hauts lieux de mémoire de la Résistance du Gers propose un itinéraire des endroits où des événements marquants se sont produits du fait de la Résistance, les Hauts lieux de mémoire. Dimanche 17 juillet 2022, la présidente, Véronique Allaer, inaugure à Avéron-Bergelle, avec Michel Lartigolle, le maire, un pupitre où sont exposés les événements de l'été 1944 dans ce village. En présence de nombreuses personnalités (1).
Le déroulement de la cérémonie comprend une intervention de Michel Lartigolle, le dévoilement de la plaque du pupitre qui retrace les faits dont on fait mémoire, la retransmission d'un enregistrement de l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, le Chant des partisans et la Marseillaise.
Intervention de Michel Lartigolle
Le maire se dit heureux et fier, avec son conseil municipal, d'accueillir l'assistance. Dans le cadre de ces Hauts lieux de mémoire qui forment un réseau. D'autant plus que « ces moments historiques de la résistance sont ici encore ancrés dans les mémoires familiales des habitants de notre village ». Puis il résume les événements de l'époque : partis de Panjas, le capitaine Parisot, l'abbé Talès, Abel Sempé et d'autres, regroupent les premiers volontaires. Il faut les héberger, les entraîner et trouver des positions faciles à défendre.
Ils vont trouver le maire d'Avéron-Bergelle, Léon Lartigolle, qui accepte que les Résistants transforment son village de 404 habitants en camp retranché. Le village est sur une hauteur et son clocher permet de donner l'alerte de très loin.
Et, dans la nuit du 17 juillet 1944 – il y a juste 78 ans – 500 volontaires du Bataillon de l'Armagnac arrivent de Hontanx (Landes) et s'installent. De quelque 500 volontaires, les effectifs montent bientôt à 1 390.
Le village sert de lieu de rendez-vous clandestins entre les diverses instances de la Résistance et les parachutages permettent d'armer correctement les volontaires.
Michel Lartigolle rappelle le nom d'une combattante exceptionnelle, Yvonne Cormeau, radio sous le nom « d'Annette ». Engagée dans les parachutages d'armement avec le colonel britannique George Starr, dit Hilaire.
Le 1er août 1944, une prise d'armes est organisée avec les autorités de la Résistance. Puis ce sont les opérations contre la garnison allemande d'Aire-sur-l'Adour, la libération d'Auch etc.
Le Bataillon de l'Armagnac stationne à Avéron-Bergelle du 17 juillet au 19 août 1944, soit 32 jours, plus longtemps que partout ailleurs.
Michel Lartigolle conclut qu'il nous appartient de na pas oublier « ces moments importants qui ont contribué à la Libération de notre département et de notre pays ».
(1) Chantal Sarniguet et René Castets ( conseillers départementaux), Marie-Claude Mauras (maire de Panjas et présidente de l'Amicale du Bataillon de l'Armagnac), Françoise Parisot (fille du colonel Parisot, créateur et commandant du Bataillon de l'Armagnac)), le général Jacques Lasserre auteur de l'ouvrage de référence sur le Bataillon de l'Armagnac), Edgar Castera (président de l'Association nationale des Anciens combattants du Gers), Pascal Gineste (directeur des Archives départementales et conservateur général du patrimoine), Sylvain Boisson (maire de Castelnau-sur-l'Auvignon) et plusieurs maires, dont Nicole Duclos (maire de Bouzon-Gellenave).
N.B. - Sur la photo du haut de page, Michel Lartigolle à côté du pupitre dévoilé.
