Dans la soirée encore ensoleillée du vendredi 20 mai 2022, le site du Castet de Sainte-Christie-d'Armagnac est envahi par un nombreux public. Un atelier de l'école de musique du village se met à jouer, des lycéens en tee-shirt rouge carmin arrive : ce sont des lycéens de la classe de 1re de Christophe Papy et d'Alexandra Morin, professeurs d'histoire des Arts au lycée d'Artagnan de Nogaro.
Ils ont préparé la présentation des joyaux du patrimoine que sont le Castet, l'église attenante et ses sarcophages anciens, ainsi que la motte castrale (1).
Le sens de cette opération
La soirée suit son cours, avec, à chaque étape, le rôle de médiateur culturel joué par les lycéens : ils rendent attrayants des trésors du patrimoine que beaucoup n'auraient pas fait l'effort de regarder de près ni de se renseigner sur leur histoire. Sans cette opération, peu de gens parmi les visiteurs du jour, auraient sans doute été tentés par une visite.
La fête commence
Après un nouveau morceau joué par l'atelier de musique, Thierry Saint-Martin, maire de Sainte-Christie, intervient pour dire sa joie. De voir beaucoup de monde sur le site du Castet et du monde très jeune. En effet, en plus des lycéens en histoire des Arts, la chorale de la cité scolaire d'Artagnan, dirigée par la professeure Françoise Cotton, est aussi sur place et on peut se douter que les enfants de la chorale ont fait venir aussi leurs parents. Et le maire est également très heureux de voir le Castet retrouver une vie. C'est pourquoi, il souhaite aux visiteurs, non seulement une belle fête, mais il les incite à revenir souvent : « Vous êtes chez vous ! », lance-t-il en conclusion.
Puis, devant le Castet, dont les fenêtres du 1er étage laissent apparaître ses « habitants » (des fantômes créés par les lycéens), Jean-Yves Gorret, un Saintchristois doté d'un savoir encyclopédique sur le Castet, raconte la légende de cette comtesse d'Armagnac qui mangeait les petits enfants : étonnée de voir qu'une vache pleurait son veau, elle s'est livrée à ses paysans qui l'ont enterrée vivante jusqu'à la taille et l'ont fait mourir en lui faisant ingurgiter des fèves…
On se déplace à l'église
Ensuite, la foule se dirige vers l'église et la remplit totalement. Il y a même une trentaine de personnes qui ne trouvent pas de place.
Deux présentatrices de la Télévision de l'histoire des Arts - en abrégé HDA TV (voir photo en haut de page) - prennent les choses en main. D'abord, elles calment l'énorme brouhaha dans l'église à coups de trompette, puis elles racontent en détail toute l'histoire de l'église de Sainte-Christie. On retient que des statues de bois y sont exposées, qui étaient autrefois dissimulées sous d'autres statues.
C'est alors le tour de la chorale, accompagnée par l'école de musique de Sainte-Christie, de chanter à la perfection, en profitant de la superbe sonorité de la nef.
Et ce n'est pas fini, les lycéens ont préparé d'autres étapes...
(1) On se souvient que celle-ci a fait l'objet de fouilles par des archéologues de l'Université de Pau à plusieurs reprises, de même que le Castet.