L’évènement est d’importance ce lundi matin 9 mai à l’ancienne école Pasteur qui devient le premier Centre territorial de santé du Gers mais aussi d’Occitanie. Une inauguration qui est la conclusion de plusieurs actions menées par le Conseil Départemental du Gers depuis plusieurs années, 12 ans environ, pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural. C’est Philippe Martin, ancien président du Conseil Départemental, qui a su impulser la dynamique nécessaire pour passer l’obstacle de ce qui aurait pu être infranchissable, la non compétence de la collectivité en matière de santé.
Le maire de Fleurance, Ronny Guardia Mazzoleni, a eu l’honneur d’ouvrir le temps des discours. Il en profita pour rappeler que la Conseillère Départementale du canton de Fleurance, Charlette Boué, lui suggéra de participer au projet de Centre territorial de santé. Lequel lui est apparu opportun par le fait que le nombre de médecins a chuté de 14 à 4, et qu’aujourd’hui « le bassin de vie de 13 000 habitants ne compte que 1,5 médecin ». Alors la solution de sauvetage, c’était bien ce projet qu’il convenait de mettre en place avec la venue de deux médecins salariés, Amélie Boué et Audrey Cazaban, elles seront accompagnées par deux assistantes médicales alors qu’on attend la venue en septembre d’une pédiatre, Sophie Blesson.
Quant au président du Conseil Départemental, Philippe Dupouy, celui-ci évoqua « le spectre de la désertification médicale, préoccupation majeure des gersoises et gersois ». Il déclina alors les diverses étapes qui amenèrent le Conseil Départemental à aboutir à la création du premier Centre territorial de santé. Cela passa par l’accompagnement financier de Maisons de santé gersoises en 2010 pour plus d’un million d’euros, puis en 2016 par les opérations « Dites32 » et « Dites32 à deux »pour fidéliser les étudiants en médecine à l’issue de leurs études mais aussi leurs conjoints. Philippe conclura en affirmant : « Aujourd’hui, nous inaugurons donc sur la commune de Fleurance, une médecine rurale nouvelle, qui viendra en appui de la médecine libérale et non en remplacement ».
Elles ont dit :
Docteur Amélie Boué, urgentiste depuis une dizaine d’années, a exercé comme médecin généraliste remplaçante dans le Gers : « Ce choix du salariat répond à un projet de vie et à un projet personnel, celui de pouvoir exercer dans le village dont je suis originaire »
Docteur Audrey Cazaban, médecin généraliste de formation : « J’ai déjà fait de la médecine libérale dans le cadre de missions de remplacement de généralistes dans le Gers. Je voulais faire l’expérience du salariat. Je vois ce poste comme une première étape dans ma vie professionnelle ».
Le Centre de santé de Fleurance est ouvert du lundi au samedi matin sur rendez-vous de 8 h à 20 h au 05 32 46 00 20 ou sur mondoc.gers.fr