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Philippe Dupouy, président du Conseil départemental, accompagné de Bernard Gendre, vice-président, était au matin du 5 avril 2022 à la coopérative viticole Les Hauts de Montrouge (HDM) à Nogaro pour s'informer directement auprès des viticulteurs sur les dégâts causés, cette année encore, au vignoble gersois.
Il est reçu par Patrick Farbos, président de HDM et Alexandre Doat, vice-président. Marion Dufau, responsable du vignoble de la coopérative en amont des vendanges, est en mesure de lui donner des précisions sur les dégâts de ces dernières nuits de gel : elle vient de faire le tour des parcelles.
Les visiteurs se rendent sur une parcelle de chardonnay à Arblade-le-Haut, dont pratiquement tous les bourgeons sont brûlés. Quelques uns ont encore leurs écailles fermées, ce qui les a protégés, mais la plupart sont brûlés.
Des dégâts très importants mais inégaux
Selon Marion Dufau, les parcelles de chardonnay (blanc) sont touchées presque totalement et les importants besoins des Grands Chais de France, principal client de HDM, en vin issu de ce cépage, ne pourront donc pas être satisfaits en totalité.
Marion Dufau explique que le gel a touché les plants dont les bourgeons étaient déjà développés et pas les autres. Plus intense qu'en 2021, il a gelé des pieds voisins, ce qui n'était pas le cas en 2021 : un pied voisin d'un pied gelé pouvait être intact.
Le gros manseng (blanc) et le colombard (blanc) sont touchés à 50 %, le tannat (rouge) est gelé dans une moindre mesure. L'ugni blanc (blanc pour l'armagnac) n'est pas touché, car il est plus tardif. Il faut attendre quelques jours pour avoir des chiffres plus précis, car certains bourgeons qui paraissent sains, peuvent être noirs à l'intérieur.
Philippe Dupouy promet des aides
Discutant avec Patrick Farbos de la situation des viticulteurs, Philippe Dupouy promet des aides, quand les dégâts pourront être chiffrés pour chaque producteur, ce qui sera fait par les experts des assurances pour les vignerons assurés et pour les non-assurés, par eux-mêmes, au moment de leur déclaration de vendange.
Pour l'assurance, il est à redouter que le montant des franchises augmente. Plus que jamais les vignerons devront bien réfléchir avant de décider – ou non - de s'assurer.
Philipe Dupouy est conscient que l'accumulation de mauvaises années fragilise la profession.
N.B. - Sur la photo du haut de page: Patrick Farbos, Marion Dufau, Bernard Gendre et Philippe Dupouy.
