La commémoration de la Victoire et de l'armistice du 11 novembre 1918 à Nogaro est une cérémonie à la fois solennelle et simple, comme c'est il est de tradition.
La messe est dite par le père Alexis Bankolé, qui a des mots très forts pour les combattants morts au champ d'honneur et pour leurs familles. Puis le dispositif habituel se met en place : face à l'église, à gauche, la musique, dirigée par Thierry Dufau, puis les sapeurs-pompiers, les gendarmes et les Conseillers municipaux. Le public se place en arrière et sur les côtés.
La cérémonie commence par un dépôt de gerbes par Gérard Bragagnolo, président des Anciens combattants de Nogaro, conjointement avec Christian Peyret, maire de Nogaro. Ensuite, c'est la remise de médailles
Remise de médailles
Puis des médailles sont remises par Christian Peyret : la Croix du combattant à Christian Laporte, la Médaille commémorative de l'Algérie à Hervé Dubiau, Bernard Laffitte-Ducler et Alain Parens.
Le maire lit le message du gouvernement (1) et les noms de nos soldats tombés au Mali.Tous les morts de toutes nos guerres morts pour la France sont ensuite appelés.
Après la Marseillaise et la sonnerie aux morts ; des enfants de l'école viennent lire des passages de lettres de soldats de la Grande Guerre. Puis ils chantent la Marseillaise, accompagnés par la musique : fin de la cérémonie.
(1) « La fin des combats de la Grande Guerre a marqué les consciences et imprégné les mémoires. Événement qui transcende le temps et franchit les générations. Nul besoin d’ajouter une année ou un millésime, ce jour et ce mois ont intégré depuis plus d’un siècle notre patrimoine commun.
« À la onzième heure du onzième jour du onzième mois, après quatre interminables années, le canon s’est tu, la fureur s’est calmée. Le dernier mort, le dernier tir, la dernière détonation. Depuis Compiègne, où l’armistice a été signé à l’aube, jusqu’au front, du premier des clairons à tous les clochers de France, de l’esplanade de chaque ville à la moindre place de village. Une déferlante de soulagement, un soupir de délivrance, ont traversé le pays de part en part.
« Derrière l’allégresse, derrière le tricolore flottant aux fenêtres et les Marseillaises triomphantes, partout le deuil, les blessures inguérissables, les ruines matérielles, morales et humaines qui se sont installés pour longtemps. Des mères et des pères qui n’ont pas retrouvé leur fils. Des fratries qui n’ont pas retrouvé leur père. Des épouses et des époux qui ont perdu l’être aimé.
Le pays est traversé par la sourde évidence que rien ne sera plus jamais comme avant.
« En ce jour, dans les nécropoles, devant les monuments aux morts, sur les places de toutes nos cités, toutes les générations rassemblées, nous nous souvenons de ceux qui se sont battus pour la France entre 1914 et 1918, de ceux tombés au champ d’honneur sur tous les fronts, d’Orient et d’Occident. « Nous nous souvenons du combat valeureux de tous ceux qui, venus des cinq continents, ont défendu un sol qu’ils n’avaient auparavant jamais foulé.
« Les noms gravés sur nos monuments aux morts nous rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure. Ils nous rappellent la fraternité d’armes.
« La même fraternité unit toutes les filles et tous les fils de France qui œuvrent aujourd’hui à la défense de notre pays et qui mènent notre inlassable combat pour la liberté. La même fraternité mémorielle qui, chaque 11 novembre, nous réunit pour honorer les combattants de tous les conflits, pour rendre hommage à ceux qui ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême. La Nation salue la mémoire des soldats morts pour la France en 2021.
« Aujourd’hui, dans un même mouvement, la France reconnaissante fait cortège au cercueil d’Hubert Germain jusqu’à la crypte du mémorial de la France combattante au Mont Valérien. Selon la volonté du général De Gaulle, l’ultime compagnon de la Libération y reposera. Dernier dans la mort, parmi les premiers de 1940, Hubert Germain est le porte-étendard des 1 038 illustres qui ont tant fait pour l’idéal de liberté et l’esprit français.
« La flamme des compagnons s’est éteinte, mais nous sommes les dépositaires de ses braises ardentes. Entretenons-les sans cesse, ravivons-les inlassablement, en honorant ceux qui donnent leur vie pour la France, ceux qui la servent avec dévouement et courage. »