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Avant que ne s’ouvre vendredi 10 septembre l’assemblée générale du BTP du Gers avec la présence notamment de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, d’Olivier Salleron, président de la Fédération Française du Bâtiment, de Frédéric Carre, président de la Fédération Française du Bâtiment Occitanie, et d’Eric Jourde, délégué Général National de la Fédération Française du Bâtiment, le président du BTP du Gers, Jean-Luc Dazéas, lors de la conférence de presse du 8 septembre a présenté la photographie de l’activité gersoise.
Le Journal du Gers La relance est-elle aujourd’hui perceptible ?
Jean-Luc Dazéas Après une année difficile sur le plan sanitaire pour le secteur du bâtiment, nous constatons une augmentation de la commande publique et des chantiers privés. On note aussi que le secteur de la rénovation énergétique se maintient et permet à toutes les entreprises du bâtiment d’avoir des commandes qui permettent d’envisager l’avenir avec un peu de sérénité.
JdG Il y a donc un certain optimiste qui cependant risque d’être contrarié ?
JL D Effectivement, cette rentrée est marquée par des difficultés d’approvisionnement en matières premières, le bois et le fer. Nos chefs d’entreprises sont plus préoccupés par les hausses de prix que par les pénuries, la difficulté étant de savoir s’il y a encore des matériaux disponibles à brefs délais et non plus de savoir quel en sera le coût.
JdG Qu’elles en sont les conséquences prévisibles ?
JLD Ces pénuries entraînent des retards dans la livraison des chantiers au maître d’ouvrage. Les pénalités de retard qui pourraient être appliquées par ces derniers aux entreprises continueraient de fragiliser la pérennité des entreprises. Le gouvernement demande de ne pas les appliquer lorsque les retards sont dus à des problèmes d’approvisionnement.
JdG Face à ces problèmes avez-vous des solutions ?
JLD Le préfet du Gers Xavier Brunetière s’est saisi du sujet en créant un « Comité local de l’Habitat » auquel participe activement notre Fédération Départementale. Ce comité réunissant les syndicats professionnels, les bailleurs sociaux du département, la Chambre des métiers ainsi que des Professionnels a pour but d’échanger et de trouver de concert des solutions adaptées à tous dans le respect des attentes de chacun en minimisant autant que possible l’impact financier sur nos entreprises. Si elles rencontraient des difficultés financières, cela mettrait en péril bon nombre d’emplois.
JdG Le BTP en termes d’emploi, cela représente quoi ?
JLD Le Gers compte aujourd’hui plus de 11 000 entreprises dont 2 478 dans la construction. 58% de nos adhérents ont moins de 10 salariés, ce qui renforce notre légitimité à représenter tous les artisans. Globalement, le BTP dans son ensemble c’est 4 000 emplois dans le Gers, ce n’est pas neutre.