Ce lundi 6 septembre 2021, toutes les bonnes fées se sont penchées sur le chai expérimental que Plaimont Producteurs va bâtir à côté de la boutique de la Cave de Saint-Mont. Il y avait Xavier Brunetière, préfet du Gers, Xavier Vant, nouveau directeur des Territoires, le sénateur Alain Duffourg, Muriel Abadie, vice-présidente de la région Occitanie, Nathalie Barrouillet, vice-présidente du Conseil départemental, Michel Petit, président de la Communauté de communes Armagnac-Adour et maire de Saint-Mont. Après la pose de la 1e pierre, tous se sont réunis dans la Galerie bleue de la Cave.
Ce chai est un grand projet d'avenir auquel Joël Boueilh, président de Plaimont et Olivier Bourdet-Pees, directeur général, attachent une extrême importance.
Origine du projet de chai R&D
Il ne s'agit ni plus ni moins que de mettre plus en valeur l'image des vins de la coopérative et des vins du Sud-Ouest, par une réalisation unique. Car ces vins sont excellents, mais ils ne sont pas mis spontanément au rang des meilleurs par les amateurs, ce qu'ils méritent pourtant.
En effet, par exemple, des vins blancs comme le Colombelle ou le Saint-Albert, des rouges comme le Monastère, le Château de Sabazan, l'Empreinte de Saint Mont et plus récemment, le Manseng noir, méritent la gloire !
Il découle de leur manque d'image, des prix inférieurs à ceux de vins d'autres régions viticoles de France. Ce qui, à son tour, ne valorise pas leur image, d'où un cercle vicieux.
De plus, bien évidemment, l'accroissement de la notoriété des vins du Sud-Ouest bénéficiera au territoire qui les porte : c'est donc un parfait moyen de relance économique.
D'où l'idée de créer un site exceptionnel, il sera :
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composé d'un bâtiment éco-responsable, esthétique et durable « pour représenter la projection de l'entreprise et de son territoire vers l'avenir »,
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équipé d'un matériel de dernière génération : pour la réception des vendanges, la vinification, l'élevage des vins, l'analyse et le conditionnement aux stades expérimentaux (micro, mini et petites vinifications),
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un site pédagogique œnotouristique de vulgarisation des travaux de recherche, où des chercheurs, étudiants ou non, viendront travailler et où le public pourra découvrir l'ambition de Plaimont pour son territoire (il y aura des visites guidées).
Selon Plaimont, ce site sera une première en France et « ajoutera une valeur considérable à l'image et à la visibilité du territoire ».
Le projet
Il s'agit donc, concrètement, de créer « une vitrine du savoir-faire de la viticulture gersoise et du Sud-Ouest dans le monde entier ».
Les acteurs économique du territoire bénéficieront de ce projet :
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les entreprises locales qui ont été choisies de préférence, du bureau d'études, aux peintres et aux carreleurs,
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les acteurs du tourisme : hôteliers, restaurateurs,
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les vignerons et salariés de Plaimont.
L'État, le Département, la région, la Communauté de communes soutiennent ce projet parce qu'ils en attendant des retombées économiques et une mise en valeur du territoire à long terme.
Quant aux travaux, ils reprennent à la fin septembre, pour un achèvement au printemps 2022.
Financement
Ce projet arrive à point pour bénéficier des crédits attachés au plan France Relance.
Le coût total prévu est de 2,5 millions d'euros, dont 40 % de subventions, un taux élevé grâce à France Relance. Subventions provenant de l'État (pour la plus grande part), de la Région et de la Communauté de communes. Quant au Département, il envisage de soutenir par la suite le projet œnotouristique.
« De l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace ! »
Joël Boueilh salue l'audace du conseil d'administration de Plaimont, qui, malgré deux années de crise du covid-19, a approuvé ce projet en novembre 2020. Pour se projeter dans l'avenir.
Pour Olivier Bourdet-Pees, ce chai sera au cœur de notre territoire, tout près de l'église et du monastère classés.
Ce sera un projet tenant compte du développement durable, avec, notamment, une consommation d'eau réduite et le souci de l'énergie.
Dans ce chai, « nous pourrons aborder avec le public tous les sujets » et « lui faire savoir que nous voulons être les meilleurs » :
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en biodiversité avec nos cépages autochtones,
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pour la baisse du degré d'alcool dans des vins digestes, légers et désaltérants,
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pour la réduction des phytosanitaires.
Interventions des autorités
Michel Petit juge que ce chai permettra à Plaimont de se projeter dans la viticulture de demain ; les aides de l'État sont un encouragement pour le monde rural ; il sera là pour la pose de la dernière pierre…
Nathalie Barrouillet estime que ce chai entre dans les ambitions œnotouristiques du Conseil départemental.
Muriel Abadie : le 2e volet du projet étant le tourisme, la Région continuera par la suite à travailler avec Plaimont.
Alain Duffourg rappelle l'histoire et les conditions de la naissance de Plaimont ; compte tenu des années difficiles, il estime que la rentabilité sera de retour en 2023.
Pour Xavier Brunetière, ce projet est emblématique, car il a un rôle tant d'essor économique que de transition écologique. On est gouverné par l'urgence, lors des crises. Et c'est alors qu'il faut regarder au-delà et « c'est ce que vous faites avec ce projet ». En montrant une résilience composée de confiance et de courage. Et en montrant la volonté de travailler avec l'État et les collectivités pour l'intérêt général.
N.B. - Sur la photo du haut de page : Nathalie Barrouillet, Michel Petit, Xavier Brunetière, Alain Duffourg, Muriel Abadie, Joël Boueilh et Xavier Vant.