Joël Soumeilhan entraîneur du Judo Club vicois est 6e dan

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Joël Soumeilhan, entraîneur du Judo Club de Vic-Fezensac, a obtenu son 6e dan de judo / jujitsu à l’âge de 67 ans.

Pauline Fontan, pour le Judo Club vicois, revient sur son parcours :

"Le plus haut grade qu’un judoka peut espérer atteindre n’est pas la ceinture noire. Bien au contraire, elle marque seulement le début de sa carrière.

Après celle-ci, il passe des « dan » (10 au total) qui exigent un haut degré de compétences techniques et une excellente maîtrise de la discipline.

Les grades :

Les ceintures au judo vont de la couleur blanche à noire, elles représentent la progression de l’athlète dans son apprentissage.

La ceinture noire symbolise l’acquisition de toutes les techniques de judo / jujitsu et est délivrée par un jury suite à un examen officiel comprenant un test de connaissances, un kata (voir ci-dessous) et des randoris (combats).

À sa suite, le judoka passe des « dan » qui lui permettent de se perfectionner. Le passage d’un « dan » demande une préparation rigoureuse et de nombreuses années d’expérience. Les « dan » s’obtiennent lors d’examens très codifiés. Ils récompensent aussi l’engagement du judoka au service de sa discipline au sein de la FFDJA (Fédération Française de Judo et Disciplines Associées).

Joël Soumeilhan a commencé le judo à 8 ans en 1961 au Judo Club Auscitain sous l’égide de Maître André Lafont (6e dan et pionnier du judo en Midi-Pyrénées) puis de Maître Gilbert Peres qui va lui transmettre le goût de la compétition.

Il s’illustre brillamment en réalisant de nombreux podiums lors de championnats régionaux et décroche sa ceinture noire en 1972 à l’âge de 19 ans.

Il poursuit sa carrière à Toulouse où il excelle toujours en compétition et valide ainsi son 2e dan à 24 ans, puis son 3e dan à 28 ans.

Le judo est pour lui une véritable école de la vie. L’apprentissage ne se résume pas seulement à l’acquisition d’un savoir-faire technique.

Le judo aide à parfaire son éducation, en lui inculquant notamment, l’humilité, le respect, le courage et la pugnacité.

Ces valeurs le guideront tout au long de sa vie personnelle et professionnelle où il occupera, à la fin de sa carrière, le poste de directeur de l’hôpital public de Vic-Fezensac.

Joël Soumeilhan a toujours eu à cœur de transmettre son savoir et les valeurs morales du judo.

C’est tout naturellement qu’il devient entraîneur, d’abord dans son club d’origine à Auch puis à Nogaro, où il forme de nombreuses ceintures noires entre 1985 et 2000. En 1990, il crée avec Pierre Castandet et Erick Gracia « Armagnac Arts Martiaux ». Cette structure avait pour but de préparer des jeunes compétiteurs afin qu’ils participent à des tournois régionaux et inter-régionaux dans le sud de la France et en Espagne.

La qualité de leur enseignement est récompensée par de nombreuses distinctions.

Il apprend à ses élèves que, bien qu’étant un art du combat, le judo exige le respect absolu de ses partenaires et adversaires qui sont souvent des amis.

Il revient enseigner à Auch où il peaufine sa technique, acquérant ainsi son 4e (2007) puis son 5e dan (2012) et anime également la première section auscitaine de self-défense. En 2015, il devient finaliste avec son partenaire Hervé Lamoulie de la Coupe de France de katas en présentant le Juno Kata.

Les katas

Il existe deux manières de pratiquer le judo. La première, sûrement la plus connue, est la compétition. La deuxième, plus obscure pour les non-initiés, concerne les katas. Les katas sont des exercices de styles qui rassemblent tous les principes fondamentaux du judo. Il s’agit de suites d’enchaînements technique chorégraphiées qui doivent être réalisées avec le maximum de précision. La pratique des katas et leur perfectionnement est essentielle pour progresser en grades. Chaque « dan » exige la présentation d’un kata. Ils sont au nombre de huit au judo et ont été formalisés, pour la plupart, par le fondateur de la discipline Jigaro Kano (1860 - 1928).

À partir de 2018, il arrive au Judo Club de Vic-Fezensac où il met à profit son expérience d’entraîneur. Pédagogue hors pair, il est autant apprécié pour la rigueur de son apprentissage que pour ses qualités humaines. Sous sa tutelle, près d’une dizaine de membres obtiendront leur ceinture noire tant en judo qu’en jujitsu.

Sa passion et son désir de progresser n’ont pas faibli puisqu’il s’attelle à la réalisation de son 6e dan.

Être judoka, c’est faire preuve de courage : oser se confronter aux autres, mais aussi à soi-même, à ses limites et les transcender.

Il est reçu à Paris en novembre 2020 au terme d’une préparation physique harassante et valide avec succès chacune des épreuves techniques imposées grâce à ses trois partenaires : sa fille, Marie Soumeilhan (4e dan) et deux de ses anciens élèves, Frédéric Estève (6e dan) et Guillaume Pader (2e dan).

Il entre ainsi dans le cercle très fermé des « hauts gradés de judo / jujitsu » et est reconnu également pour son implication. En effet, tout au long de sa carrière, il a occupé diverses fonctions au niveau des comités départementaux et régionaux en tant qu’arbitre et enseignant.

Le 6e dan

Le 6e dan s’obtient après 25 ans minimum de ceinture noire et est le premier palier pour les hauts gradés de judo / jujitsu, d’où la nouvelle couleur de ceinture : rouge et blanche. Son attribution repose donc sur des critères plus exigeants que les précédents dan. Pour y prétendre, le judoka doit avoir occupé de nombreuses fonctions au sein de la fédération (enseignant, juge, arbitre, etc.) mais aussi réaliser deux séries du kata Koshiki No Kata, deux enchaînements de travail debout et au sol et offrir une prestation de jujitsu / self-défense. Il est également interrogé par un jury sur sa carrière et doit argumenter sur ses choix de techniques présentées.

Sa ceinture sera désormais rouge et blanche, son 6e dan couronnant son engagement et son très haut degré de maîtrise de cet art martial millénaire.

Au quotidien, Joël Soumeilhan œuvre à la valorisation et au dynamisme de sa discipline.

Il poursuit avec humilité son parcours de judoka car même après 60 ans sur les tatamis, le judo est un sport où l’apprentissage demeure infini.

Son souhait : accéder à une meilleure maîtrise de soi, idée qu’il se fait du judoka exemplaire.

Nous espérons le retrouver prochainement sur les tatamis et continuer à apprendre de son expérience.

En attendant des jours meilleurs, le Judo Club de Vic lui adresse toutes ses félicitations !"

Pauline Fontan, pour le Judo Club de Vic-Fezensac

Photo titre : Joël Souleilhan avec ses partenaires de passage de grade (de gauche à droite : Marie Soumeilhan, Joël Soumeilhan, Guillaume Pader et Frédéric Estève)

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