Une campagne résolument participative

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Le premier rendez-vous était pour le canton Baïse-Armagnac

Logiquement, le président sortant du conseil départemental a fixé son premier rendez-vous pour démarrer sa campagne, à Condom, dans son canton de Baïse-Armagnac.

C'est officiel depuis mardi dernier, le 20 avril, Philippe Martin va tenter de décrocher un cinquième mandat. Trente-quatre femmes et hommes le rejoignent sous une bannière intitulée "Gers en commun".

À l'occasion de cette première étape à Condom, il va révéler les successeurs de Gisèle Biémouret, titulaire à ses côtés en 2015, et des suppléants de l'époque, Maurice Boison, maire de Castelnau-sur-l'Auvignon, et Marie-Thérèse Broca-Lannaud, maire de Valence. Depuis le 27 juillet 2020, cette dernière remplaçait d'ailleurs Gisèle Biémouret qui, ne pouvant cumuler trois mandats, avait choisi de transmettre son écharpe de conseillère départementale à sa suppléante.

Les titulaires :

Philippe Martin, bien sûr, mais à ses côtés, prendra place Élodie Lanave. Investie dans la vie locale, candidate malheureuse aux dernières élections communales sur la liste de Gisèle Biémouret, son métier d'infirmière, responsable du Services de Soins Infirmiers à Domicile (SIAD) pour le secteur de Condom et de la Ténarèze lui permet de constater au quotidien les difficultés engendrées par la crise sanitaire.

Avec Philippe Martin, je pense que nous avons les mêmes valeurs politiques et le même engagement auprès des citoyens, par rapport notamment à la santé. De même que pour les autres projets du canton, l'accompagnement du vieillissement, mais aussi pour les jeunes qui ont besoin d'aides et d'encadrement, en cette période de crise sanitaire.

Pour le Président sortant, il était important de repartir avec quelqu'un de ce secteur santé à ses côtés. Il s'agira de continuer le combat mené par Gisèle Biémouret, députée du Gers, sur l'hôpital public de Condom et les urgences. Par ailleurs, la création d'un centre départemental de santé va permette de salarier des médecins. Ils pourront être dispersés dans des villages qui en sont dépourvus, notamment à Beaucaire.

L'idée, c'est de développer le bien vivre pour tous. Continuer à travailler sur les mobilités douces, tel le chemin piétonnier le long de la Baïse, aux environs de Flaran, un exemple des réalisations déjà en place. La nouvelle équipe s'attachera à développer ces chemins, mais aussi les pistes cyclables pour arriver à un circuit de 20 à 30 km sur le canton qui, après sécurisation, serait réservé un dimanche par mois aux familles.

Les suppléants :

Pauline Labenelle, dessinatrice en urbanisme de profession, elle représente la commune de Saint-Puy. Adjointe au maire, elle prend en charge la communication, mais elle s'occupe aussi du cadre de vie, de la jeunesse et des écoles. Son poste d'adjoint lui a permis de s'investir dans la vie de son village, ce qui lui a donné envie d'aller plus loin pour prendre des responsabilités au niveau du canton.

Philippe Bret, lui aussi candidat aux dernières élections condomoises, fait partie des cinq élus de la liste "Vivons Condom" de Gisèle Biémouret. Vice-président à la communauté de communes de la Ténarèze, son secteur d'intervention sera bien sûr l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, un domaine qu'il maîtrise en tant qu'ancien directeur du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) du Gers.

"Partageant les mêmes valeurs que Philippe Martin, je souhaite m'engager dans cette logique avec la conviction et la passion que j'ai depuis plus de vingt ans."

Les soutiens :

Gisèle Biémouret : elle s'exprime avec un pincement au cœur au souvenir de ces dix-huit années passées. Ce qui a été réalisé dans le canton depuis 2002, n'a pas trop mal réussi, notamment avec la création de l'association ASTER (Armagnac Service au TERritoire). Soutenu par le conseil départemental à l'époque, ses vingt-cinq salariés actuels prouvent qu'on peut allier le social à l'économie.

"J'espère que ce sera Élodie qui me succèdera car nous avons fait ensemble la campagne des municipales en 2020 et nous partageons les mêmes intérêts à la fois pour toutes les politiques sociales et de santé." 

Maurice Boison : "Ce n'est pas le président, mais le co-équipier du quatuor formé il y a six ans qui s'adresse aux nouveaux. Je leur souhaite un très beau parcours. Beaucoup de courage car il en faut. Mais, vu leur jeune âge, je suis persuadé que tout va bien se passer et que, ces six prochaines années, on entendra parler d'eux positivement pour le bien du département et de ce territoire."

Une campagne inédite et participative

Les Gersois, comme bon nombre de Français, sont plus centrés sur la crise sanitaire qu'intéressés par ces futures élections de la fin juin. Les 111.500 habitants du canton vont devoir être motivés. Mais cela se présente plutôt favorablement puisque douze maires sur quinze communes (*) ont déjà fait part de leur soutien.

Les réseaux sociaux joueront un rôle important et les électeurs en puissance pourront réagir aux propositions qu'ils découvriront sur le site de "Gers en commun".

Ainsi, le département présidé actuellement par Philippe Martin, continue à aider les associations en ne baissant pas les subventions car elles sont en grand danger. "Dans notre canton, nous aurons à cœur de soutenir toutes nos associations culturelles et sportives, les foyers ruraux et tous les bénévoles qui les animent."

Une page Facebook en cours d'ouverture "baïse-armagnac en commun" permettra d'échanger avec les candidats et de suivre au plus près cette campagne innovante.

La journée de la Terre et le virus qui circule partout dans le monde ?

Celui qui fut un temps ministre de l'écologie répond en ses termes : "Cela permet une prise de conscience de la part des citoyens ; ces pandémies ne sont pas sans lien avec ce qui peut se passer sur la dégradation de la biodiversité, de l'eau, des ressources naturelles. D'où un besoin absolu de changer notre façon de produire, de consommer. Notre équipe "Gers en commun" aura des propositions novatrices pour manger autrement, consommer localement, protéger notre environnement, avoir dans chaque canton un atlas de la biodiversité et faire en sorte que les questions écologiques soient au cœur de nos préoccupations parce que tous les Gersois placent ses questions de préservation de l'environnement très largement en tête."

(*)  Les quinze communes du canton : Ayguetinte, Beaucaire, Béraut, Blaziert, Castelnau-sur-l'Auvignon, Castéra-Verduzan, Caussens, Condom, Lagardère, Larroque-Saint-Sernin, Maignaut-Tauzia, Roquepine, Saint-Orens-Pouy-Petit, Saint-Puy, Valence-sur-Baïse.

Photos Marc Le Saux

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