Les amis de l' Astrada et les défenseurs de la culture ne font qu'un, bien qu' ils soient très nombreux

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Démonstration tout en douceur ce mercredi matin

A l'appel des Amis de l'Astrada, un rassemblement  citoyen avait lieu aujourd'hui mercredi 24 mars à Marciac. En cause, la parenthèse infligée à l'activité culturelle par la crise sanitaire, interdisant les représentations artistiques depuis que nous convivons avec le coronavirus...

De nombreux spectacles ont dû être reportés ou annulés ces derniers mois. Ce qui perturbe grandement la vie professionnelle de beaucoup de personnes, notamment dans notre bastide dont le cœur bat au rythme de la musique. Outre les périodes de confinement qui affectaient tout le monde, allant jusqu'à reléguer une partie des français dans la catégorie des non essentiels, la situation actuelle est devenue insoutenable, empêchant de nombreuses personnes simplement de vivre de leur travail. Le cinéma de Marciac, muet depuis des mois. La Peñac, porte close. L'Astrada, en stand-by forcé...

En cette belle matinée ensoleillée, le marché de Marciac a été plus animé que d'habitude. Entre les étals des commerçants, un petit cortège suivait Richard Tostain de la librairie La Chouette qui Lit de Marciac et Pia de la Peñac, qui récitaient des poèmes à leur auditoire. Pia a lu "Les lettres grammaticales" des Éditions La Renverse. Christine a lu "J'voudrais pas crever" de Boris Vian. Quand à Richard, il nous a fait découvrir "La patience des lichens" de Noémie Pommerleau-Cloutier (Éditions la Peuplade).

C'est en poésie que le message fut colporté.

Le cortège démarra son parcours devant la librairie la Chouette qui Lit. L'équipe de l'Astrada, les amis de l'Astrada, et autres accompagnants réclamèrent à travers les voix de ces lecteurs de poésie, improvisés la reprise des activités culturelles sur le village. Trop de temps sans concert, sans spectacle pour s'épanouir en musique : Le besoin de reprendre la vie d'avant est à fleur de peau, palpable parmi tous les participants.

Le cortège déambula sur la place de Marciac vers la Peñac. Puis il continua sa procession revendicative vers les bureaux de Jazz in Marciac, place du Chevalier d'Antras. Richard nous lut alors des passages de l'anthologie "Le Désir", des éditions Bruno Doucey.

Enfin, le temps fort de la manifestation fut le rassemblement devant la salle de spectacle de Marciac, côté parking. Les Amis de l'Astrada étaient là pour faire entendre leur voix aux côtés du Staff de l'Astrada. Fanny Pagès récita un extrait de Boris Vian après avoir remercié chaleureusement l'assistance du soutien moral apporté et ajouta  " Un printemps pas comme les autres, un jour de marché pas comme les autres à Marciac. Un sacré beau moment, ou un moment sacré, à lire des poèmes ensemble, à déambuler pour clamer notre amour de l’art et notre besoin incomparable de culture.

Les bénévoles et toutes les personnes qui oeuvrent au jour le jour pour que vive l'Art dans la bastide gersoise méritent bien quelques applaudissements pour trouver le réconfort de son public. Sans spectateur il n'y a pas de spectacle. Et puisque il nous reste la rue, la poésie ce matin y a pris ses quartiers. Nicole sylvianne ou encore Fabrice prirent aussi la parole pour apporter leur contribution à la manifestation.

Et pour conclure cette manifestation, une ultime prise de parole, de la part du Président des Amis de l'Astrada, pour remercier tous ceux qui les ont accompagnés ce matin afin de soutenir l'ensemble des acteurs de la vie culturelle de Marciac.

Une manifestation respectueuse des principes de précaution et des gestes barrière.

Texte et photos Nicolas Hamon

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