La pandémie de coronavirus a eu pour effet spectaculaire l’arrêt brutal et immédiat de tous les vols. Avec près de 70% sur le territoire français par rapport à 2019, l’aéroport gersois civil n’a pas été non plus épargné. Mais avec une baisse de “seulement” 33% de mouvements, on peut dire que la situation n’a rien de catastrophique. On constate même une hausse de 30% des vols commerciaux (78 en 2020, contre 60 l’an passé) ainsi qu’une progression des activités du Service sauvetage et lutte contre l’incendie des aéronefs.
« Nous avons fait le choix de rester ouverts, et de maintenir une activité qui a permis d’éviter des licenciements de CDI sur la zone aéroportuaire, même si l’école de pilotage Airways Collège a malheureusement dû fermer. Le suivi auprès de nos partenaires situés sur la zone de l’aéroport (JCB Aéro, Eforsa, RTE, Météo France, les écoles, le restaurant, les associations …) a été renforcé, car il faut savoir que 250 emplois dépendent de l’aéroport. Nous avons également entretenu nos infrastructures, renouvelé notre matériel informatique, la radio de la tour de contrôle, et continué de rester à la disposition des services de l’État, des exercices militaires, du Samu… Enfin, nous avons visité toutes les entreprises aéronautiques du département avec la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gers, dont je suis le responsable des infrastructures et des relations extérieures, pour les soutenir durant cette période, et participé aux commissions et groupes de travail de l’Union des Aéroports Français » explique sereinement David Bidou, directeur de l’aéroport depuis mars 2020.
Le déconfinement estival a permis de reprendre une activité au final plus élevée qu’en 2019, et a même vu se poser les avions du Tour de France cycliste, puis en septembre l’avion présidentiel transportant Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot et Stéphane Bern, en visite à l’hôtel Polignac de Condom à la veille des Journées européennes du Patrimoine. Mais les portes ouvertes et le rassemblement du Réseau du Sport de l’Air (RSA) n’ont pas pu se faire.
Le lien fort qui unit l’aéroport - qui fonctionne comme un Syndicat mixte de gestion -, la Chambre de commerce et d’industrie, le Conseil Départemental du Gers et le Grand Auch Cœur de Gascogne facilite les relations et le travail en commun pour les futurs projets.
« La situation financière est saine, grâce à notre diversification. Nous allons continuer d’accompagner dans leurs activités les entreprises présentes sur le site, chercher un remplaçant à Airways, et développer l’aviation d’affaires sur notre plateforme en maintenant un niveau de sécurité élevé. Il y a également un projet d’implantation de hangar par un privé. »
L’aéroport Auch-Gers œuvre également à l’Engagement des Aéroports pour la Sobriété Énergétique et l’Environnement (EASEE), pour réduire son empreinte énergétique. Il pourrait ainsi décrocher en 2022 l’accréditation Airport Carbon Acccreditation.
Si la situation sanitaire le permet, les Portes ouvertes seront organisées, ainsi que le rassemblement RSA. Une radio locale passera également une journée sur le site, et l’entreprise toulousaine Airseas viendra tester les prototypes de son aile XXL Seawing, destinée à tracter les cargos en mer pour limiter leurs rejets atmosphériques tout en réduisant leur consommation de fioul.
« Nous cherchons en permanence des idées de diversification pour maintenir une bonne activité, en privilégiant un accueil chaleureux améliorant notre visibilité et celle de la ville. Dernièrement, nous avons reçu des pilotes des avions officiels de la République qui sont venus s’entraîner sur Auch ; ils reviendront. Car, même si le restaurant est malheureusement fermé pour l’instant, nos hôtes sont toujours très satisfaits par l’esprit convivial qui règne. L’aéroport d’Auch est très apprécié, et reconnu… », conclut dans un large sourire son directeur.
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