Dhïthy Zamo, peintre, écrivain, musicien et infographiste, un artiste aux multiples facettes à découvrir ou à redécouvrir !

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« L’art, c’est la liberté ou la liberté, c’est l’art »

Rencontre avec un être libre

Quand vous pénétrez dans son atelier, vous entrez dans un autre monde, un lieu magique qui semble habité par une multitude d’artistes – comme lui disent souvent ses visiteurs – tant les œuvres exposées sont multiples et différentes les unes des autres, par la taille, la technique, les sujets…

Les voyages floraux 100 x 100

Des toiles, il y en a partout et vous ne savez pas où poser vos yeux…

On passerait des heures à les contempler puis, dans un deuxième temps, à écouter l’artiste vous parler de la technique utilisée, de ce qu’il a voulu représenter...qui ne correspond pas toujours à ce que vous aviez vu !

Le grand vizir dessin 100 x 70

Et encore, nous n’avons pas pénétré dans son studio, ni dans la pièce où trône son ordinateur au milieu d’un joyeux désordre…

Des heures, on vous dit, ou plutôt des journées, c’est ce qu’il faudrait pour découvrir ne serait-ce qu’une infime partie de l’oeuvre de cet artiste de grand talent qui n’est malheureusement pas reconnu à sa juste valeur.

Une œuvre qui s’offre à nos yeux ou nos oreilles mais une œuvre qui est aussi soigneusement répertoriée dans des dossiers papiers ou numériques.

On parlait de désordre mais il n’est qu’apparent ; en effet, toutes les œuvres picturales de l’artiste - plus de 5000 à son actif -  sont identifiées, numérotées, classées avec une rigueur qui peut contraster avec le foisonnement de sa veine créatrice. Il ne s’explique pas vraiment ce besoin de rigueur auquel il ne déroge jamais ; sans doute lui est-elle nécessaire comme une sorte de garde-fou qui l’autorise par ailleurs à laisser libre cours à son imaginaire créatif…

Fleur érotique 50 x 50

Cette rigueur lui est aussi indispensable pour créer du nouveau avec de l’ancien, comme nous le verrons dans ses œuvres d’infographiste.

Mais écoutons-le nous parler de « ses débuts » si débuts il y a tant l’art semble l’habiter depuis toujours.

« J’ai toujours été attiré depuis tout petit par les arts en général, la peinture, la musique, puis par la littérature mais un peu plus tard quand j’ai commencé à lire et écrire… Pourtant, l’art ne devait être au départ qu’un violon d’ingres puisque je me destinais à une carrière de sportif de haut niveau.

Un grave accident a brisé cet élan et je me suis alors entièrement consacré à ma passion.

Voilà plus de trente ans que je vis par et pour ma passion et je ne regrette rien.

Je suis complètement autodidacte qu’il s’agisse de la peinture, de la musique et de l’écriture. »

Au milieu des tableaux et des livres avec dans les oreilles sa musique, on ne sait par quel bout commencer, le plus visible, peut-être, sa production picturale.

Quand on parcourt rapidement du regard les tableaux posés par terre, entassés, qui nous entourent, la diversité des genres donne le vertige ; on passe du style baroque au moderne en passant par le figuratif sans jamais pouvoir faire rentrer une toile dans une case bien précise. Comme nous le dit Dhïthy, cela déconcerte souvent les galeristes qui ont tendance à s’inscrire dans un seul registre.

L'iguane 50 x 50

Structure métallique 50 x 70

Dhïthy peut tout de même nous parler de certaines de ses techniques qu’il a créées et dont il a déposé le brevet notamment la technique du Léïsme; le terme vient du lé du tapissier.

« Je peins essentiellement avec de la peinture à l’huile. Pour les couleurs, je n’utilise jamais de couleur brute, je les fabrique.

Je travaille par séries, je vais produire 20 à 30 œuvres relevant du même registre tout en revenant ponctuellement pendant la période vers un style précédent.

Je ne reste jamais dans ma zone de confort et je m’aventure donc toujours vers de nouvelles séries.

Aux portes du désert 130 x 70

La peinture, c’est un fluide sans limite. On peut penser que je m’éparpille mais je m’éparpille bien !»

Eiffel...d'optique 100 x 100

C’est ainsi qu’il s’est mis au numérique.

«  En tant qu’artiste, on n’a pas à rougir de se mettre au numérique ; c’est une technologie moderne dont je ne vais pas me priver puisque je continue à peindre à côté.

Le numérique me plaît beaucoup car je peux aller très vite et travailler en numérique m’ouvre des horizons pour la peinture.

Je travaille avec un logiciel mais je n’utilise quasiment aucun élément emprunté à autrui.

La base de mon travail, ce sont mes tableaux. Comme tous mes tableaux sont numérisés, je fais des captures de bouts de tableau et je réalise des montages, des collages, je colorise…

Dhïthy Mékanik numérique

Il est impossible d’obtenir ce que je réalise avec un seul logiciel car la base de mon travail, c’est ma propre peinture.

Je réalise actuellement une commande pour un gîte ; je puise dans mes fonds et je crée une œuvre originale. En une semaine, j’ai réalisé 13 tableaux, c’est l’avantage du numérique que cette rapidité d’exécution. Le plus long, c’est de convertir en pdf pour l’imprimeur.

Poster 6 x 1 gîte Janis Joplin numérique

Cette technique du collage, je l’utilise aussi en peinture.

J’ai créé une fresque en hommage au Gers composée de bouts de 7 ou 8 tableaux déjà existants ; on y retrouve la cathédrale d’Auch, Circa, JIM, Tempo Latino, la country, Eclats de voix à Auch, les bandas, du raisin, un ballon de rugby… C’est une fresque qui irait bien dans le bureau de M.Martin…

Projet Gers festival numérique

Et l’écriture dans tout cela ? Elle est pour Dhïthy indissociable de sa production picturale.

Il a écrit environ 80 livres. Pour la plupart, il s’agit de textes accompagnant ses tableaux.

Ces textes, il les écrit après, quand il a photographié ses tableaux pour les répertorier.

Devant le tableau grandeur nature, il ne peut pas écrire car il est submergé par l’image.

Macroscopie d'une pensée cultivée 90 x 90

En tant qu’artiste-peintre, ce ne fut pas facile de s’accepter en tant que poète-écrivain ; il a été aidé en cela par une dame qui fut son mentor littéraire.

A ce jour, un seul de ses ouvrages a été publié à compte d’auteur ; intitulé « Extraction -Contemplarisme », il contient un florilège de ses œuvres et leurs textes, depuis les œuvres de jeunesse jusqu’aux œuvres plus récentes.

Les autres ouvrages permettent de suivre toute sa production artistique puisqu’ils contiennent toutes ses œuvres soigneusement datées et numérotées accompagnées des textes qu’elles lui ont inspiré.

Voici comment s’achève un de ses livres titré « Les sablières de l’esprit » :

« Je n’avoue plus, je délivre,

Comme un cadeau qui serait offert,

Après tout, je n’ai volé personne,

Sable et litière,

Avant de partir je laisserai la clé sur la porte »

« Je pense que tous les artistes précédents laissent des clés pour les artistes suivants et si certains n’étaient pas allés jusqu’où ils sont allés, oserions-nous aller aussi loin?.. » nous dit-il pour commenter ces quelques lignes.

Le grenier 100 x 100

Dans l’emploi du temps de Dhïthy, le matin est consacré à l’écriture et au travail numérique, la journée à la peinture et le soir alors ? Le soir, c’est la musique.

Dhïthy s’enferme seul dans son studio au milieu de ses cinq claviers et il compose et enregistre en direct live des musiques envoûtantes, certes électro mais voyageant sur tous les continents et tous les genres.

«  Je suis à la base batteur – percussionniste, ce qui est le fondement de la musique.

Avec les claviers d’aujourd’hui, on peut faire tous les instruments. Je pars d’une rythmique de basse, je vais monter une ou deux boîtes à rythme, je monte les basses dessus, je laisse tourner et après je rentre dedans ! Je travaille sans logiciel. J’allume mes 5 claviers et je joue !

Je joue 2 instruments en plus des 6, 8 que j’enclenche. C’est donc comme s’il y avait en permanence 8, 10 musiciens avec moi mais au moins je ne me fâche avec aucun d'eux!!!

Je grave ensuite ma production. J’ai une dizaine de CD. »

Peintre, infographiste, écrivain, musicien, Dhïthy est aussi pédagogue.

Actuellement il donne des cours de peinture et de modelage à Campagn’Art à Saint-Martin mais il a aussi animé pendant 5 ans des ateliers artistiques dans le cadre du periscolaire à l’école élémentaire de Vic-Fezensac, une expérience enrichissante pour tous qu’il regrette : pourquoi l’art n’est-il pas présent dans les programmes scolaires au même titre que le sport ?

Des cours, il serait prêt à en donner dans une structure municipale à Vic ou dans les villages alentours ; il a sur son ordinateur un projet déjà prêt qui ne demande qu’à être mis en place…

Tryptique numérique

Pour conclure, on empruntera les mots de l’écrivain Jean-Claude Blondin président de l’APPEL ( association des artistes peintres, poètes et écrivains des Landes) en préface à l’ouvrage Extraction – Contemplarisme de Dhïthy Zamo publié en 2010 :

« On trouve de grands peintres, de grands écrivains, de grands musiciens, mais lui ne se classe dans aucune de ses catégories, il est l’Art et la Passion, il est l’Art dans toutes ses applications »

On n’aurait pas dit mieux car c’est tout à fait ce que l’on ressent quand on quitte à regret son atelier.

Peinture...corset 50 x 70

 

Dhïthy Zamo

Lascournères

32 190 Vic-Fezensac

06 72 47 93 38

facebook Dhïthy Zamo

 

Tableau-titre : Le beau de l'air 100 x 70 

Crédit photos : Dhïthy Zamo

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