Le commerce local va-t-il pouvoir se sauver ? Les libraires français lancent une pétition...

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A Riscle, le maire a fait ce qu'il considère comme un geste symbolique.

Christophe Terrain, le maire de Riscle, a fait ce qu'il considère comme "un geste symbolique de soutien de la municipalité aux artisans coiffeurs, esthétiques et commerces..."

Il a rédigé et affiché en mairie un arrêté en date du 31 octobre "autorisant le maintien de l'ouverture des commerces non alimentaires". Cet arrêté a bien évidemment été, comme il se doit, transmis, le même jour, à la sous-préfecture.

Il poursuit sur sa page Facebook personnelle :

Du commerce et du service de proximité ouvert pour tous comme revendication pour la vie de nos villages, c'était un objectif partagé par bon nombre d'entre nous. L'arrêté pris par la municipalité et signé par le maire n'a pas été perçu légal par les services préfectoraux avec une obligation de retrait.

L'initiative était heureuse mais elle est non recevable.

Par contre, elle nous permet d'être partenaire du débat qui va s'ouvrir avec les autorités préfectorales sur les aménagements indispensables pour ne pas subir une injustice.

Désolé pour tous ceux à qui nous avons laissé espérer une réouverture.

Toutefois, oui, il faut souhaiter qu'en plus d'ouvrir le débat au niveau préfectoral, le concert unanime des élus locaux sur tout le territoire français atteindra les oreilles du gouvernement. Ce dernier révisera peut-être rapidement sa position de départ. En effet, en ce qui concerne les librairies notamment, Emmanuel Macron, lors de son intervention télévisée, avait bien promis de réexaminer cette décision après quinze jours de fermeture. 

Le Syndicat du Livre a d'ailleurs lancé une pétition sur Change.org intitulée "Monsieur le Président, faisons le choix de la culture en rouvrant les librairies", à l'initiative de François Busnel, animateur de l'émission La Grande Librairie sur France 5 et critique littéraire.

Les soutiens au commerce local sont légion. Mais les commerçants eux-mêmes témoignent sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter sous le hashtag #Petitscommerces. Celles et ceux qui bravent ainsi l’interdiction de fermeture de leurs boutiques, sont nombreux à s'exprimer sur la toile.

En mars dernier, l’absence de masques, de gel, de protocole sanitaire face à ce virus ne permettait pas d’accueillir le public en toute sécurité. Depuis, les libraires, comme tous les petits commerces locaux, se sont équipés et les gestes barrières sont parfaitement respectés dans ces magasins. Ces petites structures avec une quantité limitée de clients au même moment, sont des lieux plus sûrs que les grandes surfaces avec l'affluence qu'elles génèrent.

Le gouvernement va-t-il prendre une décision, attendue par tous - sauf peut-être par ces grandes surfaces - qui satisferait l'ensemble du pays et éviterait une catastrophe économique pour tous ces indépendants ?

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