Le président de la République offre sa première venue, dans le Gers, aux Condomois.

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Depuis François Mitterrand, le 27 septembre 1982, plus aucune visite officielle dans la sous-préfecture !

Il était plus facile de couvrir une visite présidentielle au temps de François Hollande. Le samedi 18 février 2017, notre envoyé spécial n'avait eu aucun problème pour effectuer son reportage au milieu des autres médias dits officiels, lors de la visite du président d'alors ; à l'époque, pour Auch et le Gers, cette visite consistait en une reconnaissance des efforts remarquables réalisés depuis de nombreuses années dans notre département pour faire avancer la cause de l’environnement avec des innovations, sources de progrès pour l'agriculture. 

Cette année, pour la première visite officielle d'Emmanuel Macron, le motif du déplacement est tout autre puisqu'il s'agit de lancer les Journées européennes du Patrimoine qui se déroulent partout samedi 18 et dimanche 19 septembre.

Un événement très attendu puisque, depuis son investiture le 14 mai 2017, notre Président n'avait encore jamais fait le détour par le Gers qui, pourtant, tout le monde le sait, est bien synonyme de bonheur ; il aurait pu certainement trouver des bonnes occasions à l'époque où les événements festifs ou culturels, du genre Jazz In Marciac, se déroulaient sans risque aucun, le Coronavirus n'ayant pas encore fait son apparition.

Quelle impatience parmi nous, au Journal du Gers, site d'informations réalisé par des bénévoles, avec une audience sur le net que, pourtant, certains nous envient ! Patatras, l'accréditation, le sésame qui ouvre toutes les portes des grands reportages – avouez que celui-ci en aurait été un ! – a été attribué au seul et unique quotidien régional reconnu par l'Élysée.

Aie ! Aie ! Il avait été relativement aisé de présenter cette visite officielle. Mais comment faire pour raconter ce qui ce serait passé ce vendredi matin, à partir de 11 h, dans les rues de Condom, sans personne sur place ?

C'était sans compter sur l'obstination et le professionnalisme – bien qu'il soit bénévole lui aussi – de notre photographe, Marc Le Saux, qui a l'habitude d'arpenter les rues de Condom pour nous – pour vous – en rapporter l'actualité quotidienne.

Grâce à lui et à sa persévérance, vous allez pouvoir découvrir le résumé de l'étape du jour de notre Président, à Condom.

Voici son arrivée officielle dans les rues de Condom, en provenance de l'aéroport d'Auch. L'avion présidentiel s'était posé sur le tarmac, à 10 h 36 précises, et le chef de l'État a été accueilli par le maire d'Auch, Christian Laprébende, et le nouveau préfet du Gers, Xavier Brunetière.

Le but de la visite, c'était lui : l'hôtel de Polignac. Chance, l'énorme grue qui se dressait, encore très récemment, devant la façade ouest, la dernière à rénover, a disparu du paysage.

Les ouvriers sont descendus de leur échafaudage pour pouvoir s'entretenir avec leurs visiteurs. Ces tailleurs de pierre de l'entreprise lectouroise SGRP (Société Gersoise de Restauration du Patrimoine) effectuent un travail dont chacun peut déjà contempler le résultat sur la partie haute du bâtiment.

Échanges entre le Président et les badauds présents devant l'hôtel de Polignac ; première étape dans ce parcours très organisé.

Des propos officiels que peuvent saisir au vol les micros des médias nationaux accrédités pour l'événement. Essayez d'écouter Europe 1, par exemple, et de retrouver leurs reportages consacrés au sujet. 

La visite officielle s'est poursuivie à l'école primaire Jules Ferry dans le bâtiment en réhabilitation. Accueilli dans une classe de CM 2, il  a échangé avec les élèves et les instituteurs. Des écoliers sensibilisés à l'histoire du bâtiment par le biais d'expositions et travaux pratiques réalisés en classe avec leurs enseignants. Mais là black out complet, pas d'accréditation ... pas de photo.

Pendant ce temps-là, nos personnalités départementales qui attendaient à la sous-préfecture, se sont impatientées. Effectivement, la visite devait commencer à 11 h mais le président est arrivé à 11 h 26, à Condom. D'où un certain retard dans le programme établi.

Et les voici donc tous... en marche, vers l'hôtel de Polignac, pour rejoindre le Président de la République. Bien qu'un seul, Jean-René Cazeneuve, le député de la 1re circonscription du Gers, soit un véritable marcheur.

Finalement, ils se sont bien rencontrés, vers 13 h 27,  puisqu'Emmanuel Macron a choisi de rejoindre à pied l'étape suivante de son programme. Mais sans faire le détour par la cathédrale condomoise et la statue des Mousquetaires.

Impossible de venir à Condom et de ne pas profiter de la musique d'une banda locale, en l'occurrence, bien sûr, il s'agissait des cinq musiciens du D'Artagnan Band.

Là, vous vous dites, encore un bain de foule ! Que veut ce monsieur avec son enregistreur dans la main ? Si vous ne l'avez pas reconnu, c'est que vous n'êtes pas Condomois. Il s'agit en effet de Jérôme Guidi, correspondant de presse pour l'hebdomadaire Le Petit Journal à qui les hautes instances ont réservé le même sort qu'à nous, Journal du Gers, c'est-à-dire pas d'accréditation, donc pas de reportage. À cette occasion, cantonné derrière les barrières servant à contenir le public, il semblerait qu'il ait tenté d'en toucher deux mots à notre Président.

Il faut espérer que le couple présidentiel ait pris le temps d'admirer la beauté du cloître de Condom. Mais, pas forcément, car ce moment était semble-t-il réservé à la présentation des élus qui composent l'équipe du nouveau maire, Jean-François Rousse. Moment aussi choisi pour offrir le cadeau traditionnel, pourquoi pas une caisse  de vins de la Cave Coopérative de Condom, son président, Maurice Boison, faisant partie du cortège des officiels locaux. À confirmer ?

14 h 18 : départ pour la sous-préfecture pour une pause repas sans doute bien méritée.

Pendant ce temps-là, en marge de cette visite, une vingtaine de manifestants a été cantonnée au rond-point de la Bouquerie, des syndicalistes, essentiellement de la CGT et de Sud Solidaires, retenus par un service de sécurité plus qu'impressionnant, des moyens disproportionnés pour les maintenir à distance.

Photos Marc Le Saux... mais cela je vous l'avais déjà dit ! Car sans lui, pas de papier possible. Merci encore pour nos lecteurs du Journal du Gers !

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