La vie religieuse dans la commune autrefois

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Après avoir parlé des moyens de transport, intéressons-nous aux lieux vers lesquels nos anciens les utilisaient autrefois. Il y avait, comme je l’ai déjà indiqué, la messe dominicale. L’Église avait une certaine prépondérance dans la vie de la cité. Le doyen était assisté dans son ministère par un jeune abbé.

L’éducation de la jeunesse leur était dévolue. Ils gardaient une grande influence sur les personnes et leur comportement. Le doyen, logé confortablement en son presbytère, actuellement Hôtel de Ville, vivait bourgeoisement.

Les grandes familles par leurs deniers, les paysans par leur obole en produits de basse-cour et autres denrées le déchargeaient de tout souci matériel.

Moins favorisé, le jeune abbé logeait en ville d’une façon moins confortable. Les offices du dimanche étaient régulièrement suivis par la quasi totalité de la population : les fêtes religieuses revêtaient un faste exceptionnel. Celle de Noël était, de temps en temps, rehaussé d’une ‘’Mission‘’ au cours de laquelle un prédicateur apportait par ses sermons, souvent exprimés en langue du pays, une diversion à la vie monotone de tous les jours.

Lors de ces grandes fêtes religieuses, les rues du village étaient le cadre d’imposantes processions. Celles des rogations vers les calvaires ou croix élevés aux quatre coins de la commune étaient particulièrement suivies. Au cours de ces dernières, il était d’usage d’offrir au clergé divers produits de basse-cour.

La visite pastorale de l’évêque, tous les trois ans, était en soi un évènement. Accueilli et traité en seigneur, se déplaçant en grand équipage, ce prince de l’église était l’hôte durant son séjour des châtelains de Rouquettes.

À l’époque, y vivait la famille du comte de Galard. Le comte perdit la vie relativement jeune. La cause, un accident lors de sa venue dans la bastide aux rênes de son attelage. Une chute lui fut fatale.

 

Tous ces souvenirs m'ont été transmis, il y a quelques années, au cours de discussions partagées avec plaisir avec Isidore Mirel, très érudit, le grand-père de Julien Boison, actuel chef du centre de secours de Valence.

Claude Laffargue

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