L’hippodrome de Flaran endeuillé

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.... Mais ne vous précipitez pas de suite sur le carnet et les avis de décès de votre quotidien préféré ! Il n'y figurera pas, trop tard, c'était en 1947

Nos articles éveillent des échos parmi nos lecteurs.

Nous avions écrit dernièrement que l’hippodrome de Flaran avait été le témoin d’un accident de course qui avait entraîné le décès de Robert Cardonne.

Ses obsèques eurent lieu à Mansencôme et la relation dans la presse nous en dit un peu plus sur la victime :

Anciens prisonniers, amis, voisins avaient tenu à rendre un dernier hommage à celui qui fut leur ami. Et par la petite route qu’il aimait tant, au-travers de cette campagne qui était la sienne, un long cortège éploré l’accompagnait à sa dernière demeure. Au sein de cette nature fougueuse, sous le soleil de juin, nous avions de la peine à croire que lui, si plein de vie aussi ait pu ainsi être impitoyablement fauché... Après avoir courageusement enduré les épreuves de six années de guerre et de captivité, il était rentré parmi nous. Ni les souffrances, ni l’exil n’avaient aliéné sa gaieté, sa gentillesse, son ardeur, et c’était plaisir de l’entendre parler de ses projets. Son affabilité et sa courtoisie étaient souvent empreintes de délicatesse et lorsqu’on le voyait, on allait tout naturellement vers lui. C’était un camarade. Au sein d’un jeune ménage, il oubliait, depuis quelques mois à peine, ses misères passées pour ne songer qu’au bonheur de son foyer. Tout semblait lui sourire lorsque brutalement le destin l’arracha à 36 ans à la vie, au bonheur, à l’affection de sa jeune femme et de tous les siens.

Il nous a semblé opportun de revenir sur un malencontreux accident qui coûta la vie à un jeune homme à une période où, au sortir de la guerre, les gens faisaient corps. Cela se passait en 1947.

Claude Laffargue

 

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