Le 21 avril 1920, à Valence-sur-Baïse, s’éteignait l’écrivain Philippe Lauzun, président de la Société archéologique du Gers.
Né le 21 janvier 1847, à Agen, Lot-et-Garonne, cet érudit avait de profondes attaches à Valence-sur-Baïse par la famille de sa mère, une Lamouroux. Les Lamouroux donneront même un maire à Agen. La politique comptera beaucoup dans la famille, puisque Antonin Lauzun, le père de Philppe, fut le maire de Brax, près d’Agen, ainsi que conseiller général du canton de Laplume.
Après ses années de lycée dans la préfecture lot-et-garonnaise, Philippe Lauzun part à Bordeaux, puis à Paris, pour apprendre le droit.
1870 est là. Et de l’autre côté du Rhin, Otto von Bismarck fait tout pour déclencher la guerre franco-prussienne afin d’arriver à ses fins, à savoir, unifier la nation allemande. Engagé dans les mobiles du Lot-et-Garonne, Philippe Lauzun deviendra officier. La guerre finie, il laisse tomber l’armée pour devenir secrétaire de son ancien professeur à la faculté de droit, Anselme Batbie, élu député, puis ministre de l’instruction publique (l’ancienne éducation nationale).
Président de la Société archéologique du Gers
Un moment tenté par une carrière politique, Philippe Lauzun va finalement céder à sa passion de l’Histoire et des beaux-arts. Une passion qui va le faire beaucoup voyager. En plus de ses multiples allers-retours entre Paris et la Gascogne, il sillonnera la France, puis divers autres pays.
Au fil du temps, l’archéologie, une discipline scientifique qui va s’ajouter à ses passions, prendra plus de place dans sa vie. Il deviendra membre de la Société académique d’Agen, puis en sera le secrétaire perpétuel. Philippe Lauzun va réaliser de nombreuses monographies qu’il illustrera lui-même avec des ses propres photographies. D’ailleurs, aux archives départementales de Lot-et-Garonne, on conserve toujours le fonds photographique Lauzun.
Une fois retiré dans sa propriété de Valence-sur-Baïse, sous l’égide du chanoine Carsalade du Pont, il collaborera à la fondation de la Société archéologique du Gers, en 1891, et en deviendra le président en 1901, le chanoine Carsalade du Pont ayant été nommé évêque de Perpignan. C’est lui qui sauva l’abbaye cistercienne de Flaran en la faisant classer.
Auteur de plusieurs ouvrages, notamment, entre autres, sur Marguerite de Valois (la reine Margot), Philippe Lauzun a consacré beaucoup de temps à ses études sur les châteaux gascons. Dans ses monographies, il expliquait sa théorie selon laquelle les châteaux gascons étaient une ligne de défense entre possessions françaises capétiennes et anglaises. Une théorie, depuis, mise à mal par des études plus modernes.
(sources : Wikipedia)