Les articles parus dans la presse sur notre village autrefois font réagir certains. Ils entrent en contact avec moi et me communiquent quelques renseignements intéressants que j’ignorais. Il est vrai que, comme je l’avançais pour un de mes anciens interlocuteurs, Monsieurr Isidore Mirel, de génération en génération, les nouvelles circulaient. Le soir, à la veillée autour d’un bon feu, en cours d’année lors des travaux collectifs tels que les moissons, les vendanges... les repas permettaient aux participants d’échanger.
Trois vues de Valence-sur-Baïse, quand la rivière était navigable - ma remarque n’est pas anodine - représentent la rue des Acacias, le port, la porte de l’Hérisson. Si vous les observez, même rapidement, vous remarquez le même personnage qui est là, témoin silencieux mais intéressé. Même tenue, une veste sombre sur un pantalon clair, coiffé d’un béret, parfois les mains sur les hanches.
Certainement un Valencien peut-être désœuvré ou ayant une occupation qui lui laissait le temps de se promener.
À l’époque, il y avait un Monsieur Prunel, personnage atypique comme il s’en trouvait et s’en trouve encore dans nos villages. L’ancien coiffeur Jacques Lauze et l’ancien boucher Charles Canezin, aujourd’hui disparus depuis quelques années d’années, m’en avaient parlé.
Il avait un jardin loué à la mairie dans l’ancien couvent, municipalité Péguillan, pour la somme de 25 francs en 1937 et vendait ses légumes. Il avait l’habitude pour annoncer son passage de crier ‘’ Y a de tout, Chacun dans son globe, Les Japonais en Japoni, Les Polonais en Poloni ! ‘’ J’attends, avec gourmandise, les informations que certains peuvent posséder et s’il y avait des photos, ce serait fabuleux !
Claude Laffargue
La Baïse, une vue des quais... Encore une carte postale, reflet de la vie de l'époque... avec quelques personnages... Monsieur Prunel est-il parmi eux ?