« Terres rares », de Jean Tuan : néo-polar épicurien sino-bordelais

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Jean Tuan pourrait vous parler des heures entières de la Chine, d’aéronautique et des tables incontournables de notre région ou d’ailleurs. Toutes ces choses qui le passionnent et le rendent passionnant, pour son auditeur ou son lecteur puisque l’on retrouve cette flamme vive à travers l’écriture de ses romans.

Pour avoir travaillé toute sa vie dans le transport aérien et la communication, on peut affirmer sans se tromper qu’il maîtrise parfaitement son sujet. Il a même été l’un des premiers journalistes aéronautiques à être accueilli en Chine en 1995.

« Mon père était fils de paysans aisés de Pékin. En 1929, alors que la situation devenait dangereuse, il a pu quitter le pays pour venir en France, avant que ses deux frères ne l’y rejoignent quelque temps plus tard. D’abord serveur dans un restaurant à Paris, il est devenu par la suite un pédicure renommé. Il a rencontré une Française qu’il a épousé, devenue ma mère. J’ai souhaité l’accompagner dans son pays d’origine en 1967, en pleine révolution culturelle. Il est décédé peu après notre retour. Par la suite, dans les années 80, j’ai eu le privilège de découvrir, au sein de ma famille et des gens du peuple, une Chine authentique avant qu’elle ne s’ouvre au tourisme de masse. J’ai appris le mandarin et effectué de nombreux séjours dans le cadre de mon travail. Je reste depuis un observateur attentif et sans parti-pris ».

À l’heure où sonne la retraite, Jean et son épouse s’installent dans le Gers sur les conseils d’amis béarnais. Il ressent alors comme une urgence à raconter le parcours atypique de son père, et sur l’évolution du «pays du milieu » dont il a été témoin grâce à ses racines asiatiques. Mémoires Chinoises paraît en 2017, « un peu dans la hâte » confie son auteur.

Peu de temps après, l’actualité vient titiller ses talents d’écrivain lorsque l’aéroport de Toulouse-Blagnac est racheté en partie par un investisseur chinois pour 49,9% du capital. Une hérésie et un scandale qui l’inciteront alors à publier son deuxième roman, L’Empreinte du Dragon, en 2018.

Un roman policier où la réalité, aussi incroyable soit-elle, dépasse la fiction. Il y donnera naissance à son héros, Cyprien Bonassieu, commissaire de police à Toulouse, dont l’esprit critique exacerbé et l’amour pour la bonne cuisine -du Sud-Ouest et chinoise- régalent les pages.

Le 9 mars 2020 paraîtra son troisième roman Terres rares, qui nous entraînera dans le vignoble bordelais aux côtés de Cyprien. Ici, le rachat d’un vignoble réputé par un riche Chinois aura des conséquences dramatiques.

« Il s’agit d’un néo-polar épicurien érudit qui calque à l’actualité mondiale » explique son auteur. Fidèle à la personnalité du protagoniste, on y découvre tout au long de l’enquête de hauts lieux authentiques de la restauration, testés bien sûr et largement approuvés par Jean Tuan.

« À travers un récit agréable et une intrigue policière, je souhaite avant tout initier les lecteurs à la Chine, dont je suis un témoin privilégié, et aux plaisirs de la table, notamment avec des recettes authentiques… ».

De quoi ravir neurones et papilles !

Terres rares (aux Éditions CLC) est disponible en librairie sur commande, et via les sites Internet. Des séances de dédicaces sont également programmées pour ce printemps.

Jean Tuan intervient également lorsqu’il s’agit de conseiller ceux qui souhaitent travailler en relation avec la Chine.

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