Vous avez été nombreux la semaine dernière à vous laisser conter « Les cinq saisons du Gers » par le drone de Laurent Lainé, et à apprécier la découverte des richesses patrimoniales du département, vues d’en haut.
Avec ravissement, vous vous êtes peut-être même retrouvés « au septième ciel ».
Mais pourquoi le septième ciel ? Parce qu’avant que Copernic et Galilée n’éclairent la lanterne des hommes soumis au dogme des religions, le fonctionnement de l’Univers était perçu comme une accumulation de sphères de cristal.
Chacune était assimilée à un « ciel » destiné à porter un astre différent. La Terre, considérée à cette époque comme diva assoluta, était bien entendu au centre, coiffée de la sphère de la Lune, sa proche voisine. On trouvait ensuite celle de Mercure, de Vénus, du Soleil, de Mars, de Jupiter, et de Saturne pour finir.
Ainsi, au 15e siècle, pour exprimer une joie intense capable de nous transporter en nous arrachant du sol, on était donc, au sens propre, « ravi au ciel », ou mieux, « au troisième ciel », qui correspondait à celui de Vénus, déesse enflammée de l’Amour.
Le plaisir s’intensifiant au fil des temps, on lui préféra plus tard le septième ciel, donc celui de Saturne, corps céleste connu comme le plus éloigné de la Terre, avant de plonger dans l’ultime sphère des étoiles… puis le royaume des dieux.
Les scientifiques ont depuis poursuivi inlassablement leur course à travers les nuages, apportant de nouvelles connaissances, découvrant d’autres planètes, d’autres galaxies…
L’expression, elle, n’a pas dépassé le septième étage.
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