Un écrivain gimontois dédicace son dernier livre

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Des romans historiques palpitants

C’est dans l’univers feutré d'une librairie - en l’occurrence la librairie Privat, à Toulouse - qu’Olivier de Lagausie a eu la gentillesse de m’accorder cet interview vendredi dernier, lors de sa séance de dédicace de son nouveau livre « Frères de feux ».

LJDG : Olivier de Lagausie, pouvez-vous raconter votre parcours jusqu’à aujourd’hui ? Je rappelle que vous êtes ici pour votre livre « Frères de feux », que vous êtes donc écrivain, mais aussi éditeur et rugbyman.

ODL : J’ai commencé mon parcours de rugby, à Gimont, dans mes jeunes années comme cadet puis junior. J’ai effectué par la suite mes études de kinésithérapie, à Toulouse, et j’ai aussi évolué comme junior en rugby au Stade Toulousain. C’était encore l’époque du rugby des villages, mais mon souhait était de jouer au sein du Racing Club de France. J’ai donc rejoint la capitale et travaillé quelques années dans le sport de haut niveau. Sur le tard en 2012, je publie mon premier roman édité par un éditeur parisien, c’est un roman historique qui s’est bien vendu. Par la suite, j’ai écrit quatre autres ouvrages dont cinq romans historiques. Mon premier roman évoque le XIVe siècle, et raconte à la fois le Gers, mais aussi la Grèce, puis Paris. J’utilise des personnages historiques, locaux, pittoresques. Dans mon premier, j’aborde par exemple le sujet des templiers, je leur crée un destin, des aventures à travers mes écrits. Mon deuxième met en scène un personnage biblique qui devient héros d’aventures. Puis je m’intéresse à l’époque des Gaulois.

LJDG : Et quelle époque situez-vous votre tout dernier roman ?

ODL : J’aborde le XIIIe siècle, les « Frères de feux » raconte l’inquisition, je voulais comprendre comment les moines de cette époque pétris de cette foi lumineuse, étaient devenus inquisiteurs ensuite. Je ne voulais pas que le jugement que l’on peut porter aujourd’hui sur ces hommes soit faussé, qu’ils reprennent leur juste place dans les esprits de chacun, comme pour laver leur réputation. Comment ces gens là avaient-ils pu faire cela ? C’est la question que je me suis posé pour ce roman.

LJDG : Et qu’en avez-vous conclu ? Je suppose que le cheminement de votre roman a mis en lumière certains éléments, certaines surprises concernant cette époque ?

ODL : Ma conclusion était pleine de douceur, sans manichéisme, sans faux-semblants,  comme si j’avais suivi un chemin escarpé et que la lumière était arrivée enfin, sans jugement. Deux personnages, le juge et le parfait sont animés par une faim incandescente, ils ont chacun leur propre jugement avec les choses, mais se respectent comme deux frères. C’était une époque très fragile, notamment pour l’église qui a même failli disparaître. C’était un colosse aux pieds d’argile. C’est d’ailleurs des personnages comme ces deux frères prêcheurs qui ont permis à l’église de survivre.

Le héros est un frère prêcheur, c’est un frère mendiant avant la création des ordres mendiant. Ce sont des laïques condamnés par l’église car ils refusent l’autorité de Rome, mais ils entament aussi des démarches envers les cathares pour les réévangéliser. À la suite de Saint Dominique, certains moines adoptent une prédication mendiante et le héros de mon roman est un membre de cette confrérie à qui est confié la direction d’un tribunal de l’ecclésiastique où il se retrouve à juger un parfait, un cathare, autre héros de ce roman.

LJDG : Une question plus personnelle sur votre manière de travailler, mettez-vous longtemps à écrire vos romans ? Comment procédez-vous pour la mise en page ?

ODL : En général, j’écris un roman sur une durée d’un an, le dernier m’a demandé une année, mais j’avais déjà effectué toutes les recherches auparavant. Je voulais l’écrire depuis trois ans, mais à l’époque j’ai également créé une société d’édition. J’ai étudié longuement les comptes rendus de jugement hérétiques, enfin je me suis largement documenté avant d’entamer mon roman. J’ai également beaucoup travaillé sur la religion cathare.

LJDG : Concernant votre maison d’édition, depuis combien de temps existe-t-elle ?

ODL : Cette maison s’appelle «  Lazare et Capucine »  depuis trois ans et demi, on y retrouve une collection spiritualité et Capucine pour le piquant et les couleurs avec des romans d’aujourd’hui.

LJDG : Quel est votre futur projet d’écriture ?

ODL : Ce sera un roman dans lequel j’aborderai la période mérovingienne, l’époque des « rois fainéants »… à suivre

On notait la présence amicale de Éric Jégou, président de l'Office de Tourisme du Savès et d'Edmond Martin, écrivain lévignacais...

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