TARSAC Honneur au colonel Gérard Dupont à Tarsac

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Un premier hommage lui avait été rendu en 2013

La Fédération des Joinvillais (1) n'avait pu « lui témoigner son affectueux attachement » lors de ses funérailles le 9 novembre 2013 à Tarsac. Elle décide donc d'organiser un nouvel hommage le samedi 14 novembre 2015 à Tarsac. Il s'agit du colonel Gérard Dupont, décédé le 1er novembre 2013. Il doit avoir laissé une empreinte profonde dans les cœurs de ses sportifs du Bataillon de Joinville qu'il a commandé de 1964 à 1967, avant qu'il ne se fonde dans la nouvelle École interarmées des sports de Fontainebleau.

Le programme de cet hommage du 14 décembre comporte trois temps : une messe à 10h45 à l'église de Tarsac, une cérémonie au cimetière de Tarsac où se trouve la tombe du colonel Dupont et un pot vers 11h45 à la salle des fêtes de Tarsac. Plusieurs discours auront lieu. La musique de Riscle est pressentie pour animer la journée.

On annonce que Walter Spanghero sera présent et sans doute aussi d'autres célèbres rugbymen que le colonel accompagnait lors des grands matchs.

Un résistant, un guerrier et un sportif – Retracer la vie d'une telle personnalité nécessiterait un livre. Engagé en mars 1941 au 2e Hussards de Tarbes, il devient moniteur de sport. Pris pour le STO (2), il saute du train et rentre à Tarsac et se prépare à passer en Espagne avec la Résistance. Au printemps 1943, il passe en Espagne où il est interné (au camp de Lerida). Au bout de cinq mois, il tente de s'évader, est repris, recommence et réussit à la deuxième fois. Il embarque clandestinement sur un cargo qui l'emmène au Maroc et rejoint les commandos parachutistes du colonel Gambiez. Il est alors sergent. Il fait la campagne de France dans l'armée du général de Lattre de Tassigny jusqu'en Allemagne où il reste jusqu'en 1946. Il entre à l'Emia (école d'officiers pour sous-officiers) et part en Indochine en décembre 1949. Il construit des routes le jour et combat la nuit. Rentré en France en 1952, il reste deux années à Pau, puis il est muté en AFN. Suivent quatre ans en Algérie, au Maroc et au Sahara et il rentre en France en 1959 comme capitaine. Puis il reçoit le commandement du Groupement de sports interarmées (le Bataillon de Joinville). Il le conduit aux Jeux olympiques de de Tokyo en 1964 et le commande jusqu'en 1967. Jusqu'à sa retraite et au-delà, sa carrière continue dans divers postes qui lui permettent notamment de travailler à la reconnaissance de la course landaise.

L'enfant de Tarsac – Né à Bordeaux où son père, cheminot, travaillait, Gérard Dupont venait pendant les vacances à la maison familiale de Tarsac. Quand son père est mort, sa mère s'est réfugiée chez sa propre mère à Tarsac et il y était souvent. « C'était un Gascon fier de l'être et il avait de très nombreux amis au village avec lesquels il partageait son goût du bien manger, du rugby, des fêtes patronales et de la course landaise », explique Roselyne Bocq, maire de Tarsac, qui l'a bien connu.

(1) Les sportifs de haut niveau qui ont fait leur service militaire au Bataillon de Joinville. (2) Service du travail obligatoire qui ramassait les jeunes Français et les envoyait en Allemagne.

La tombe du collonel Dupont au cimetière de Tarsac 1bis 221015.jpg
La tombe du collonel Dupont au cimetière de Tarsac 1bis 221015.jpg
Roselyne Bocq montre la salle des fêtes de Tarsac 1bis 221015.jpg
Roselyne Bocq montre la salle des fêtes de Tarsac 1bis 221015.jpg
Roselyne Bocq devant la maison du colonel Dupont 1bis 221015.jpg
Roselyne Bocq devant la maison du colonel Dupont 1bis 221015.jpg
Le Chef de bataillon Gérard Dupont.Det.jpg
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