Un sapin, ça sent bon, tellement bon ! Surtout en pleine nature, lorsque le vent vient grattouiller son dos entre les aiguilles, chatouillant nos narines de plaisir. On respire à fond, toujours un peu surpris de retrouver l’atmosphère de Noël et nos souvenirs d’enfant.
Mais à Toulouse, le gigantesque sapin en métal de vingt mètres de haut, constitué de trois cent quatre-vingt-cinq conifères - d’un mètre quatre-vingt chacun -, installé sur les allées Jean-Jaurès, est devenu une cible très controversée, allant jusqu’à recevoir des « menaces de mort ».
Pour lui, on peut dire que ça sent vraiment le sapin…
Loin de nous embaumer de belles odeurs, cette expression signifie au contraire que la fin est proche. Il faut dire que lorsqu’elle est apparue au 17e siècle, le bois de sapin, que l’on trouvait alors en abondance et à moindre coût, servait à la fabrication des cercueils. Ils étaient d’ailleurs appelés des «redingotes de sapin».
C’est ainsi que l’on en vint à dire d’une personne qu’elle sentait le sapin, lorsque ses jours étaient comptés, avant de finir… en bière.
Dans la Ville Rose, la municipalité a beau défendre son choix, expliquant avoir privilégié cet agrégat végétal à l’abattage d’un arbre de quatre-vingts ans dans les Vosges, l’initiative n’est pas franchement appréciée.
Le sapin se retrouve surveillé 24/24 heures, jusqu’à être protégé par un cordon de sécurité renforcé lors des manifestations, pour ne pas finir en torche gigantesque face à une sulfureuse contestation sociale.
Et là pour le coup, il pourrait aussi sentir le roussi…
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La Petite Parenthèse vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année, et vous donne rendez-vous le dimanche 12 janvier 2020 !