Prémices des fêtes de fin d’année et des bêtisiers en boucle inondant les chaînes de télévision, le concours Miss France a repris le chemin des plateaux ce samedi, à grands renforts de paillettes, de décors grandioses et de sourires XXL, plus ou moins figés.
On aime, on adore, on déteste… Ambassadrices de "la femme française dans toute sa splendeur", têtes bien pleines sur corps de rêve, caractère bien trempé, un tantinet ambitieuses, ou bien au contraire, victimes d’un spectacle un brin ridicule, trop kitch, trop gnangnan, dévalorisant et discriminatoire.
Joli sujet de discussion autour de la table de dimanche en perspective.
Quel que soit notre point de vue, on peut reconnaître à ces jeunes femmes - défilant et posant des heures durant sur un parcours semé d’embûches - entre talons pris dans le tapis et trac paralysant devant les micros - d’avoir le mérite de ne pas perdre la face.
Comment pourrait-on « perdre la face », - autrement dit se retrouver dans une situation humiliante en public -, alors qu’elle est solidement vissée à notre cou ? Eh bien parce que la face, employée dans cette expression, nous vient de Chine. Et, au pays de la Grande Muraille, elle désigne, outre le visage, le statut social.
Désavoué et dévalorisé au sein d’un groupe, il est probable alors que celui qui perd la face en rougisse de honte, en verdisse de rage, et offre une palette de couleurs à son faciès décomposé qui en dit long.
Heureusement, les Miss, en faisant preuve d’habileté, d’humour ou d’autodérision, arrivent parfois à renverser la situation en cas de déconvenue. Par une jolie pirouette, elles réussissent à sauver la face… sans pour autant être passées par « l’école de la confiance », ou « le concours d’éloquence », chers à certains.