ASF – Albi : « jouer avec notre coeur et nos tripes »

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Dimanche, l’AS Fleurance va affronter l’ogre de sa poule de Fédérale 1, le SC Albi. Pour le capitaine emblématique de l’ASF, Damien Camacho, c’est le genre de rendez-vous qu’il ne faut pas rater.

Alors que l’AS Fleurance se prépare au choc de la saison face à un club de cylindrée supérieure, le capitaine gersois nous livre ses impressions.

- Damien Camacho, le fait de ne pas avoir joué à Pamiers (match reporté au 22 décembre) est-il un avantage ou un inconvénient avant de recevoir le leader ?

- Étant donné que le match contre Lavaur était une reprise d’un nouveau bloc de trois matchs, on aurait aimé joué. Pour la dynamique. Avoir un match de plus dans les pattes, physiquement, ça aurait été mieux. Maintenant, le fait d’avoir eu un week-end de repos sera-t-il en notre faveur, on ne le saura que dimanche.

- C’est vraiment un match-choc que vous avez préparé toute cette semaine ?

- Oui, tout à fait. L’année dernière, le gros match de la saison était contre Valence-Romans ; cette année, c’est Albi, un club historique, un grand nom du rugby. C’est sûr que pour nous, ça va être un moment important et un honneur de pouvoir jouer cette équipe.

- Face à Albi, le danger peut venir de tous les secteurs ?

- Oui. Samedi dernier je les ai vus jouer contre Blagnac (victoire du SCA 30-6)… c’est du lourd ! Nous, on sait qu’il va falloir qu’on s’y mette trois fois plus que d’habitude, et jouer avec notre coeur et nos tripes pour essayer de donner le maximum contre eux. Après, on sait que notre saison ne se joue pas contre eux.

- L’AS Fleurance a des arguments au regard des statistiques : vous avez la troisième meilleure attaque de la poule…

- Oui. Autant, en défense, on a la quatrième plus mauvaise de la poule, mais, en attaque,, oui, on a quand même des arguments…

- En sachant la difficulté de la tâche, serait-ce une satisfaction ou une frustration de ne prendre que le bonus défensif contre Albi ?

- Le bonus défensif contre Albi, on sait qu’il y a des équipes qui l’ont obtenu chez eux (Pamiers 20-26, puis victoire de Saint-Sulpice-sur-Lèze 9-3). Donc voilà, l’exploit est possible…

- En tant que capitaine, aurez-vous un discours particulier dans le vestiaire avant ce match ?

- Le discours, il est simple : on ne joue pas une équipe avec un tel palmarès tous les dimanches. Qui n’aimerait pas être à notre place pour profiter de ces moments. La motivation va se faire. Nous, on est là, on a la chance d’être sur le terrain. Il faut jouer aussi pour ceux qui ne peuvent pas jouer.

- Plus personnellement, à 34 ans, vous prenez toujours de plus en plus de plaisir à jouer, non ?

- Oui, carrément ! Plus ça va et plus j’en prends du plaisir, la Fédérale 1 est un niveau très exigeant. Et de l’exigence, j’en ai beaucoup, que ce soit envers moi-même ou envers mes camarades. Même si on est vraiment amateurs ; même si on a quelques joueurs qui ont des contrats. La différence se fait là quelquefois. Nous, le lundi, on va bosser. On n’est pas comme des pros. Donc il faut aussi comprendre qu’on a des à-côtés et que le rugby, ça passe après le boulot. Mais pour en revenir à l’exigence sur le terrain, moi, je prends énormément de plaisir, comme jamais. En plus, cette année, on a la chance d’avoir des entraîneurs et un staff qui nous mettent la barre assez haute. Aujourd’hui, même si on sait que nous avons encore plein de points à améliorer, on a quand même une bonne équipe ; et les points qui sont pris, ne sont plus à prendre.

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