Dans une aussi petite commune, chaque moment est un prétexte pour se rassembler et partager ce qui fait l'âme de ce village. Le 11 novembre revêt évidemment une couleur un peu plus solennelle. Petite marche ensemble, en rang serré vers le monument ; le Maire, Georges Courtès, les enfants et l’étendard tricolore en tête.
Érigé en 1925, sur ce monument « aux enfants de Larroque-Engalin morts pour la patrie », sont accrochés 5 noms. Cinq sacrifiés. Quatre Larroquais qui ont perdu la vie durant le premier conflit mondial, bien loin de leur village, des jeunes de moins de 25 ans ; et un seul en 1940.
Le Maire nous rappelle qui étaient ces enfants, et comment ils sont morts dans le Nord, l’Alsace ou la Lorraine, qui dans une tranchée, qui de maladie, tous loin de leurs familles et de leur pays. Si plus personne dans le village n’a connu ces valeureux, le message du Maire rappelle combien chacun de ces sacrifices a compté pour la construction de notre indépendance et la défense de nos libertés.
Plus proche de nous, une délégation de Larroque-Engalin ira à Paris inaugurer, cet après midi, avec le Président Macron le monument pour les 549 militaires « morts pour la France », en opérations extérieures depuis 1963. Ces représentants de « la quatrième génération du feu », comme l'appelle l'armée, sont morts sur 17 théâtres d'opérations, dont 141 au Liban, 129 au Tchad, 85 en Afghanistan et 78 en ex-Yougoslavie
Car si le 11 novembre marque le souvenir du jour de l’armistice du conflit de 14-18, la célébration ne doit pas se limiter à ce seul conflit. Ce sont tous ces soldats connus et moins connus qui sont tombés pour défendre nos valeurs dont on a un devoir de mémoire.
La petite cérémonie s’achève par une marseillaise émouvante. Puis, autour d'un verre de l'amitié, la remise de bleuets à chacun.