Un voyage captivant et haletant à travers son livre "Histoire du 36 Quai des orfèvres"
Florianne Garonne, directrice de la médiathèque, a invité samedi dernier cet écrivain au talent de narrateur, qui explique son parcours jalonné d’histoires nombreuses et retentissantes, qu’il a eu à traiter durant ses 35 ans de carrière à la PJ parisienne…il se souvient de certains dossiers comme ceux de François de Grossouvre, Jean de Broglie, le Baron Empain, les Irlandais de Vincennes, Thierry Paulin, Guy Georges, les attentats de 1995..
Claude Cancès débute par des explications sur son livre avec l’évocation du film d’Henri Georges Clouzot, « 36, Quai des orfèvres » sorti dans les années 40, avec Louis Jouvet dans le rôle principal, un film culte, dans lequel on retrouve Bernard Blier et Suzy Delair.
Il précise qu’il a lui-même occupé un bureau au « 36 Quai des Orfèvres » entre 1975 et 1979, il se souvient de l’âme de ce bureau qui a vu passer tant de témoins et suspects. Claude Cancès aime faire référence au film qu’il connaît par cœur et à sa fonction de directeur du 36. Ces références lui ont permis d’écrire ce roman, avec passion et lucidité, avec respect aussi pour un milieu qu’il connaît du bout des doigts. La police d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui, plus technique, plus scientifique. L’aspect humain des enquêtes reste cependant le même. Il faut savoir s’adapter à ces nouveautés, et Claude explique d’ailleurs que le taux de réussite des énigmes criminelles est en constante évolution. L’ADN, la centralisation des fichiers, tout est fait pour des taux de réussite supérieurs.
Quand il évoque sa vie, il confie « après son service militaire en Algérie, un père militaire de carrière, il se tourne vers la police qui recrute à l’époque, par l’intermédiaire de la préfecture, des officiers de police contractuelle. Il y rentre par hasard et par nécessité, et finalement y fait une carrière brillante ». Aujourd’hui, retraité à Saint-Clar, il coule des jours paisibles avec une épouse merveilleuse, dit-il, et dont les parents étaient agriculteurs gersois avec lesquels il avait une belle complicité, tout en précisant que le Gers a toujours été un lieu dans lequel il est souvent venu, évoquant une belle famille accueillante et chaleureuse.
Passionné par l’écriture, il s’y consacre pleinement, « 36, Quai des orfèvres » a été réédité plusieurs fois et vendu à près de 8.000 exemplaires, il a aussi écrit « La brigade criminelle », « La brigade mondaine » autant d’ouvrages différents qui ne laisseront pas les lecteurs indifférents face à toutes ces histoires palpitantes.