Dans le cadre des Rencontres de la sécurité 2019, le corps préfectoral a souhaité mettre en avant une société exemplaire en matière de sécurité. C’est pourquoi Delphine Grail-Dumas, sous-préfète de Mirande, s’est rendue, jeudi 10 octobre, au siège de Lauak Aéro Engines, à Saint-Germé, pour une visite de site qui a permis de souligner l’engagement citoyen de la société au profit des sapeurs-pompiers volontaires.
Accueillie par Sébastien Ghys, directeur du site de Saint-Germé, la sous-préfète de Mirande était accompagnée du Colonel Xavier Pergaud, directeur adjoint du service départemental d’incendie et de secours du Gers (SDIS 32), du commandant Benjamin Gadal, chef du groupement Sud-ouest du SDIS 32 et de l’adjudant-chef Jérôme Pailhes, adjoint au chef du centre de secours de Riscle. Étaient également présents deux employés de la société également sapeurs-pompiers volontaires au SDIS 32 : le sergent Xavier Courtade et le sergent Mathieu Cadilhon.
Lors de cette visite, la sous-préfète a souligné l’engagement citoyen de la société qui s’avère essentiel pour l’avenir des secours dans le département. Alors que de nombreux employeurs publics permettent chaque jour de libérer leurs agents également sapeurs-pompiers volontaires, pour répondre à la sollicitation opérationnelle, il est important d’inciter les employeurs privés à s’inscrire dans cette même démarche.
Le Colonel Xavier Pergaud précise la nécessité de disposer de sapeurs-pompiers volontaires en journée : alors qu’environ 500 sapeurs-pompiers volontaires sont disponibles sur tout le département, le soir et le week-end, seulement 200 le sont en journée, face à une activité opérationnelle deux fois plus importante à ce moment là. C’est pourquoi l’engagement citoyen des employeurs de sapeurs-pompiers volontaires, à l’image de Lauak Aéro Engines, revêt une si grande importance. Dans le cadre d’une convention établie avec le SDIS 32, la société peut ainsi libérer en journée deux de ses employés également sapeurs-pompiers volontaires, le Sergent Xavier Courtade et le Sergent Mathieu Cadilhon, pour répondre aux nécessités opérationnelles dans la mesure où cela ne met pas en péril son bon fonctionnement.
Un avantage pour le SDIS, mais également pour la société qui dispose ainsi, au-delà des contreparties financières offertes par le partenariat, d’employés qualifiés en matière de sécurité.
Lauak Aéro Engines emploie 170 salariés, dont quatre sont également sapeurs-pompiers volontaires (deux au SDIS 32). La société s’attache donc à former son personnel aux gestes de premiers secours et à prévoir en permanence sur site, une personne référente en matière de sécurité. L’occasion pour l’adjudant-chef Jérôme Pailhes de préciser que les prochaines formations SST (sauveteur secouriste du travail) seront organisées au sein de l’entreprise et d’évoquer une anecdote : il y a plus de 14 ans lorsqu’il travaillait encore dans l’entreprise (alors Alisaero), le comptable de l’entreprise a subi un arrêt cardiaque détecté assez tôt, qu’il a pu prendre en charge avec le Sergent Mathieu Cadilhon, dès les premières minutes. Grâce à leur réactivité, la victime a pu être sauvée. Cette mésaventure a permis à l’entreprise de nouer des liens avec le centre de secours de Riscle et d’engager une véritable démarche en faveur de la sécurité au travail, action poursuivie par Lauak Aéro Engines.
Afin de se rendre compte du travail effectué par ses employés, Sébastien Ghys, directeur du site, a ensuite fait visiter les ateliers de production à Delphine Grail-Dumas. Il était entouré de son équipe, Christophe Pujo, responsable de production, Sébastien Deyris, responsable de l’unité de production chaudronnerie et sapeur-pompier volontaire dans les Hautes-Pyrénées, et Andrée Cazaban, responsable des ressources humaines. Ce site a été le lieu de différents exercices réalisés par les sapeurs-pompiers de la compagnie et par le personnel qualifié en risque chimique. Des manœuvres bénéfiques tant pour l’entreprise que pour les sapeurs-pompiers du secteur qui disposent de la connaissance du site avec les risques afférents.