C’est le total recensé par les adhérents de la Société Archéologique et Historique du Gers. En effet depuis 2013, ils ont relevé, sur les monuments aux Morts du département, les listes de Poilus, compulsé les registres d’État civil, parcouru les registres matricules militaires, inventorié les Livres d’or des communes gersoises, lu les journaux des marches et des opérations de nombreux régiments et déchiffré une quantité d’archives diverses et privées. Précisément 6483 hommes et une femme.
Bien des Gersois appelés n’avaient jamais quitté leur Gascogne. Beaucoup n’avaient jamais pris le train. Certains débarquèrent à Valmy, à une cinquantaine de kilomètres de Verdun. Valmy, tout le monde connaissait : à l’école, c’est une leçon d’histoire de France. La bataille de Valmy, c’est la première victoire militaire de l’armée révolutionnaire française remportée contre l’armée austro-prussienne.
Les besoins des armées en effectif furent considérables. Il fallut faire appel à des réservistes pères de famille, souvent à la tête d’une exploitation agricole. Les jeunes exemptés pour raison de santé furent rappelés dans des centres de recrutement. Un jeune estropié, ne pouvant pas tenir un fusil, fut reconnu apte et partit au front. Un autre qualifié de crétin au conseil de révision, fut enrôlé par la commission spéciale de Mirande et partit au front. Ils ne sont pas revenus.
Hormis ces cas particuliers, le Mémorial publié par la Société Archéologique rassemble les notices individuelles des personnes par ordre alphabétique pour chacune des communes du département. Chaque nom est suivi de renseignements sur sa courte destinée et sa famille.
Cet ouvrage de 960 pages est vendu en souscription 50 € jusqu’au 31 octobre 2019. Par la suite, il sera disponible au prix de 60 €. Toute réservation doit être adressée au siège de la Société Archéologique, 13 Place Saluste de Bartas, à Auch, accompagnée du chèque correspondant.
Image principale : monument aux Morts de Terraube.