Conférence : " Les Miroirs de Frida" vie et oeuvre de Frida Kahlo

20190716190951srNg st clar.jpg

Une artiste iconique qui traversera les siècles

L’idée élaborée par un petit groupe de Saint-Clarais continue à porter ses fruits, après différentes animations qui ont débuté en juillet, « Eté au féminin » s’installe pour une après-midi, vendredi dernier, au Musée de l’Ecole publique. Cette fois ci, c’est un conférencier connu dans le village et des Amis du Musée qui présente « Les Miroirs de Frida », Robert Vasquez a le « chic » pour raconter un tel parcours, la vie et l’œuvre de cette artiste n’a rien d’un long fleuve tranquille. Une femme courageuse et audacieuse qui a su garder au fond d’elle-même, malgré son handicap, cette petite flamme lumineuse qui lui permettait de prendre ses pinceaux. Ainsi on découvre tout au long des explications de Robert Vasquez - très documenté sur son histoire - une œuvre picturale poignante empreinte de grande sensibilité totalement bouleversante et belle.

Quelques mots sur son histoire

Magdalena Carmen Frida Khalo y Calderon, que l’on nomme simplement Frida, est née le 6 juillet 1907, à Coyoacan, dans la banlieue de Mexico. Troisième de 4 filles, elle partage avec son père Wilhem (Guillermo) Kahlo, épileptique, l’expérience de la fragilité et de la solitude, mais entretient avec sa mère Matilde Calderon, une relation ambivalente à la fois charmante et cruelle.

A 6 ans, elle est atteinte d’une poliomyélite à la jambe droite, elle conservera des séquelles qui lui vaudront le surnom de pata de palo (jambe de bois) qu’elle dissimule d’abord avec des pantalons, puis d’amples robes. Ses premières années coïncident avec celles de la révolution mexicaine. Élève brillante, elle s’intéresse à la biologie, la zoologie et l’anatomie. Elle ambitionne une carrière médicale. Le cours de sa vie va basculer le 17 septembre 1925. L’autobus qui la ramenait chez elle en compagnie de son ami Alejandro, est violemment percuté par un tramway. Sous le choc, le bus se disloque et la rampe métallique du véhicule va lui traverser l’abdomen, le vagin et endommager gravement sa colonne vertébrale. À partir de ce funeste accident, elle mènera un combat harassant contre la dégradation insidieuse et la douleur, où ses compagnons furent les miroirs et sa peinture qui lui permettront d’échapper à l’ennui.

Comment ne pas lire l’expression de son désarroi dans son langage pictural tellement singulier ? Deux fois mariée au célèbre Diego Riviera, Frida mourut le 13 juillet 1954, laissant une œuvre immense, parfois énigmatique, d’un ressenti qui vient du plus profond de son être. À travers ses œuvres, on perçoit la féminité blessée et démesurée comme une volonté autobiographique qui ne dissimule rien et brave tous les interdits.

L’auditoire a été particulièrement séduit par les explications du conférencier, que ce soit par le biais des photos ou du texte, cela a permis à certains de découvrir ou redécouvrir une femme artiste peintre hors norme exceptionnelle.

Actuellement, Robert Vasquez prépare une conférence sur Robert Doisneau. On en reparlera dans nos colonnes. 

Robert vasquez et Gilles Nicoud sur son expo Rajastan 001.JPG
Robert vasquez et Gilles Nicoud sur son expo Rajastan 001.JPG
Robert vasquez et Gilles Nicoud sur son expo Rajastan 002.JPG
Robert vasquez et Gilles Nicoud sur son expo Rajastan 002.JPG
20190716190943WZU0 kalo.jpg
20190716190943WZU0 kalo.jpg
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles