« Ce mouvement de grève est lancé pour montrer à tout le monde comment on traite nos aînés aujourd’hui, on ne fait rien pour eux », se désolent les aides-soignantes, Gaëlle Boué et Christel Nart. Lesquelles lâchent « Nous avons l’impression qu’on s’en fout, on n’a même pas le temps de les faire manger, il y a de gros problèmes de sécurité pour les agents et les patients, une aide-soignante a été frappée et a eu deux cervicales déplacées, nous sommes épuisées physiquement et psychologiquement, nous travaillons 3 week-ends sur 4 au lieu de 1 week-end sur 2...». Cela se passe à l’Unité d’hébergement renforcée, UHR, de l’EHPAD Barguisseau à Auch.
L’UHR est un service aménagé pour héberger des personnes âgées ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée entraînant d’importants troubles de comportement qui altèrent leur sécurité et leur qualité de vie. Aujourd’hui, ce service est tenu seulement par deux aides-soignantes qui doivent être présentes 24 h sur 24 h auprès des 14 patients afin d’éviter notamment des altercations graves mais aussi pour effectuer toutes les tâches quotidiennes.
Le personnel de l’UHR regrette fortement qu’il n’y a pas une véritable gérontopsychiatrie, cela étant dû au manque d’un médecin lequel ne vient qu’une fois par mois de Nérac « et ne peut donc assurer un suivi des patients ».
Un petit réconfort tout de même auprès du personnel de l’UHR, qui apprécie le soutien de l’association des familles de résidents.
Après les négociations avec la direction qui ont eu lieu en fin de matinée et celles-ci n’ayant pas abouti à une avancée satisfaisante, la grève de l’UHR est reconduite avec aussi la présence du personnel de l’Unité de soins de longue durée.