Sur près de la centaine d'adhérents que compte l'association, quatre-vingt avaient répondu présents vendredi soir à l'invitation lancée par le président Michel Capin. Parmi eux, deux nouveaux tout droit venus de "La Peña Goya"de Bordeaux-Floirac et aussi deux conseillers départementaux gersois Mme Della-Barba et M Frayret, ils ont assisté à la projection des images de la novillada concours piquée de Pâques à Arles remportée par Purpanito "toro" de trois ans et demi de l'élevage du Lartet.
L'exploit n'est pas mince, dans cette arène emblématique du Sud Est où la quarantaine d'éleveurs du territoire a l'habitude de vaincre.
La victoire du novillo gersois a été plébiscitée par toute l'arène, il a eu droit à la vuelta posthume alors que Maxime Solera le novilléro qui l'avait combattu et qui avait compris combien Purpanito était exceptionnel, s'est évertué tout au long de la lidia de lui faire exprimer ses qualités. Maxime devant tant de noblesse l'a estoqué sans l'aide de la muletta s'est jeté entre les cornes pour placer l'épée où elle devait aller, il a volé en l'air, s'est retrouvé debout ; l'exploit, par son intrépidité, sa folie même, aurait mérité une seconde oreille.
Pour commenter les images aux côtés de Jérôme Bonnet, Stéphane Méca et Miguel Darrieumerlou étaient présents.
Le visionnage de cet extraordinaire moment d'émotion partagée avait été précédé d'une courte présentation de la non piquée d'Éauze par le président Franck Lanati, quatre érales du Lartet seront en piste le matin.
Suivaient les images vidéo où les extraordinaires qualités de Purpanito s'étalaient au grand jour, bravoure, noblesse, race puissance dans le combat, souffle jusqu'à la fin, la tertulia suivait les longs applaudissements.
Que dire après cela, Jérôme parlait de son émotion du moment "je n'avais plus de sang, j'étais liquéfié sur place", j'avais grande confiance en ce novillo, je l'avais senti, j'avais rêvé cinquante lidias celle-ci a dépassé toutes les autres, tous mes espoirs, j'ai pensé à mes parents, à ma fille dans les tribunes, j'étais heureux, fier pour eux.
Stéphane Méca était présent à Arles au côté de Jérôme, il revivait, devant les images, l'émotion vécue en direct à Arles pour Pâques, il pensait lui aussi à la famille Bonnet qu'il considère comme sienne en confiance réciproque, il n'imaginait pas qu'en vingt ans d'existence seulement, le Lartet aurait produit un tel novillo, il partageait avec eux ce bonheur.
Miguel Darrieumerlou s'émerveillait devant les qualités exprimées par le novillo qui allait "a mas" au fur et à mesure qu'avançait la lidia qui anticipait les "toques" pour charger sans relâche du fond d'arène.
Dans l'assistance, se trouvaient tous les amis, Michel Raymond président de Castelnau et Madame, fidèles au Lartet depuis vingt ans, Riscle qui présentera une piquée au mois d'août présent en nombre optimiste après ce qui venait d'être vu, Aignan où les Lartet avaient brillé le matin de Pâques était la aussi un aperçu du matin et de l'après midi suivait.
Restait alors pour les "Amis" à déguster quelques douceurs partagées éclairées par les lueurs du soleil couchant qui voulait aussi être de la fête.
