Petite parenthèse

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Être de la revue

Cela ressemble à une très mauvaise blague de potaches, dont ils ne voudraient d’ailleurs pas pour une série B.  

À quelques semaines du baccalauréat, nombre de lycéens vivent de vraies montagnes russes émotionnelles via Parcoursup et sa plateforme cauchemardesque.

Vous êtes accepté. Ah ben non, vous êtes sur liste d’attente, mais premier. Bon ben, finalement, vous êtes 65ème. Toujours en attente…

Si le ministère de l’Enseignement supérieur n’est pas en mesure de donner un chiffre pour l’instant, ce qu’il présente comme un « bug »  oblige bel et bien ces futurs étudiants concernés à « être de la revue ».

Rien à voir ici avec les cabarets et autres gaietés parisiennes. Il faut plutôt chercher du côté des armées.

À l’époque où les soldats effectuant leur service militaire national s’apprêtaient avec enthousiasme à partir en permission, après de longues semaines d’attente, certains pouvaient se retrouver retenus par leurs supérieurs pour participer à la revue des troupes ou défiler. Double peine pour eux puisqu’à leur déception s’ajoutaient les préparatifs astreignants d’une tenue exemplaire.

« Être de la revue » désigne donc le fait que l’on soit déçu de ne pas avoir ce que l’on attendait.

Après qu’ils aient vaillamment combattu l’Hydre de Lerne des temps modernes en sélectionnant rigoureusement leur parcours professionnel, voilà ces lycéens confrontés à « un mauvais paramétrage », et « des erreurs de vocable ».

La suppression annoncée de 1.800 fonctionnaires sera-t-elle de nature à réduire le stress et tranquilliser les futurs étudiants, tel que le gouvernement l’avait prévu pour cette deuxième année de fonctionnement de Parcoursup ?

Illustration Pixabay.com

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