« Je suis venu ici parce qu’il est de ma responsabilité de m’assurer que tous les habitants de la circonscription ont accès aux soins urgents et non urgents et cela de manière pérenne. Des urgences qui ont beaucoup mobilisé, ce n’est pas spécifique au Gers, en raison des difficultés de recrutement de médecins urgentistes. Ici, à Condom, après la visite du professeur Carly et de son audit, les choses ont tardé à se mettre en place pour rétablir un SMUR H24 mais aujourd’hui un plan d’action d’approche territoriale avec l’hôpital Agen-Nérac et Auch permettra de pérenniser les urgences à Condom. Je suis en mesure de passer à une étape nouvelle, celle de confier la responsabilité et le fonctionnement du SMUR H24 au Centre hospitalier. L’ARS vous accompagnera avec un déblocage de 1,2 millions d’euros pour assurer l’investissement médical comme par exemple une plateforme de consultation », confiait, lors de sa conférence de presse, Pierre Ricordeau, directeur de l’ARS Occitanie. Lequel était venu rencontrer, ce jeudi 9 mai, toutes les équipes du Centre hospitalier « qui m’ont rassuré par leur mobilisation pour que j’aille jusqu’au bout de la démarche », confiait-il.
Pour sa part, la députée, Gisèle Biémouret et présidente du conseil de surveillance, est fort satisfaite de l’annonce du directeur de l’ARS Occitanie. « C’est positif, estime-t-elle, car nous allons récupérer la ligne SMUR H24. Il reste à l’hôpital et au personnel de mettre le projet en place, cela dans le cadre aussi de l'attribution de dotations finançant les missions d'intérêt général (MIG). Avec ces financements, nous remettrons la ligne SMUR H24 à partir de septembre et peut être un peu avant. Il était vital de garder deux services d’urgence dans le Gers, Auch et Condom, le directeur de l’ARS l’a compris ».
Enfin, le directeur du centre hospitalier de Condom, Bertrand Ténèze, se dit « satisfait et honoré de la venue du directeur de l’ARS qui a pris la mesure du dossier qui s’était enlisé depuis plusieurs mois. Le plus dur reste à faire, en s’engageant sur des données gagnant-gagnant avec l’hôpital d’Agen-Nérac et Auch pour qu’à terme éviter notre risque d’isolement. Nous voulons aussi collaborer avec les médecins libéraux qui ont aussi leur problématique qui pourrait trouver une solution avec une acticité mixte entre l’hôpital et le libéral. L’ARS a bien confirmé que la balle est dans notre camp ».
Photos : Marc Le Saux