Ce lundi matin 25 mars, le personnel de l’hôpital spécialisé d’Auch était en grève pour dénoncer le fonctionnement et les conditions de travail dans l’unité de la Maison d’accueil spécialisée, MAS. « C’est une structure abandonnée sur le plan médical, c’est connu depuis longtemps. Aujourd’hui, aucun médecin n’est décidé à la prendre en charge, cela se règle par téléphone sans que les malades soient vus sur le site. Seule chose positive, si on peut dire, c’est l’affectation d’un médecin une à deux fois par semaine à la MAS », détaillent Karen Pinarel et Fabrice Lamarque de la CGT.
Puis, ces derniers de rappeler que « malgré les multiples alertes, les conditions de travail et les prises en charges continuent de se dégrader inexorablement. Au mois de mai, l’équipe infirmière va passer de 5 infirmiers à 1 infirmier ! (un infirmier en burnout a démissionné, un infirmier est en accident de travail pour un long moment, une infirmière embauchée au mois d’octobre ne renouvelle pas son contrat, une autre intérimaire embauchée récemment refuse la stagiairisation, une part en disponibilité). Le motif de ces départs ? L’absence de sens au travail, l’absence de considération. Un des derniers exemple de manque de considération, c’est l’absence de passage de médecin psychiatre sur site sur la période de décembre à janvier. Malgré des prises en charge difficiles, malgré la souffrance des résidents, l’équipe a dû fonctionner avec des consignes médicales téléphoniques. Pas de discussion pour interroger les pratiques et le soin, pas de possibilités de parler des difficultés vécues quotidiennement ».
C’est avec ces revendications que le personnel et les délégués syndicaux rejoignent le Conseil de surveillance lequel faute de quorum est reporté sous huitaine. C’est alors que s’engagent des discussions entre la direction et les grévistes. Ces derniers posent leurs questions à savoir « qu’est ce que vous faites, que mettez-vous en œuvre pour remplacer les 4 infirmiers qui vont partir ? ». La direction admet le bien-fondé des revendications et assure que « tout est mis en œuvre depuis trois ans pour une nouvelle MAS » et reconnaît que « la garantie de présence d’infirmiers par le système des renforts est insatisfaisant ».
Grévistes, délégués syndicaux, et direction se retrouveront vendredi matin pour revoir la situation du recrutement et des conditions de travail.