Grève SMUR : Les élus et la population font corps avec les personnels médicaux

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L'adjoint au maire de Mouchan lance l'idée de ne pas participer aux élections européennes si l'ARS fait la sourde oreille

« Toi ARS, montre-toi ! Tu nous as fermé la maternité, puis la chirurgie et maintenant tu veux nous abandonner sur la route », un cri du cœur parmi tant d’autres lancé, ce lundi matin 18 mars, devant quelques 400 à 500 personnes venues apporter leur soutien au SMUR de Condom. Car l’inquiétude est grande de voir ce qui se profile sur le service des urgences et notamment sur celui du SMUR qui pourrait être supprimé.

«Défendre l’existence des urgences et du SMUR en exigeant leur continuité 24 h sur 24, c’est défendre l’existence de l’hôpital de Condom car ici dans cet hôpital de proximité, les services dépendent les uns des autres. Si un meurt, les autres sont en souffrance. C’est aussi une attaque du service public que nous devons défendre. Nous ne pouvons pas accepter que cet établissement pilier géographique incontournable du bassin condomois ne soit plus doté d’un service lui permettant de prendre soin de la population, de sauver des vies… », analyse une syndicaliste FO.

De nombreux élus notamment de la circonscription de Condom et la population venue des quatre coins du Condomois ont apporté leurs soutiens aux personnels médicaux devant l’entrée des urgences. Lesquels ont symboliquement porté un cercueil sur leurs épaules et défilé sous les applaudissements pour rejoindre le parking de l’intendance et s’allonger à même le sol pour symboliser les morts si d’avenir le SMUR disparaissait. Moment émouvant qui se conclut en allant à la rencontre de la Direction de l’hôpital laquelle n’apporta aucun commentaire sur cette manifestation.

Laquelle se termine par un bref discours de l’adjoint au maire de Mouchan lequel déclare : « Nous ne participerons pas aux élections européennes si l’ARS ne répond pas à vos revendications ».

 Ils ont dit :

Christelle Dabos, infirmière au SMUR : « Notre manifestation est liée à la non réponse depuis fin 2018 de l’ARS sur nos revendications dont les principales sont le maintien du SMUR  et des urgences 24 h sur 24. Aujourd’hui nous sommes fermés la nuit et c’est Auch et Nérac qui prennent le relais, cela rallonge le temps d’intervention et met en péril la population avec des délais supérieurs à 30 minutes ».

Jean-Philippe Larché, médecin au Centre hospitalier : « Nous avons tout pour bien fonctionner et nous sommes en train de vivre la fermeture du SMUR. C’est indispensable de garder dans le Gers les deux structures d’urgences d’équilibre entre Auch et Condom. Nous avons l’impression que l’ARS laisse pourrir la situation, elle ne bouge pas ».

Ronny Guardia-Mazzoleni, conseiller régional : « Nous n’avons pas de compétences sur les hôpitaux et donc pas d’actions directes sauf sur les maisons médicalisées. La Région met en place toute une politique territoriale et fait ce qu’il faut pour les services publics vitaux. Pour cela, la Région a engagé 7 millions d’euros pour la formation d’infirmiers, il y a un réel besoin sur le territoire ».

Gisèle Biémouret, députée : « Cet hôpital concerne un bassin de 46 000 Gersois et ce n’est pas parce que nous sommes moins nombreux qu’en milieu urbain que nous n’avons pas droit à un service de qualité. Cette mobilisation d’aujourd’hui il faut la maintenir malgré l’épée de Damoclès qui menace les urgences et le SMUR ».

Photos : Marc Le Saux

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