Cinéma de l astarac

MICHEL HAMON

le programme de la semaine

Votre semaine cinéma du  6 au 12 mars !


MERCREDI 6 MARS 18h00 - NICKY LARSON Un film à la fois drôle et stylé que le réalisateur a voulu mettre à l'image du dessin animé.
« Quand l’équipe des Babysitting et de Alibi.com rencontre City Hunter, cela donne Nicky Larson et le parfum de Cupidon. Philippe Lacheau s’est approprié ce manga culte découvert au Club Dorothée à la fin des années 1980. « On avait un cahier des charges précis pour ne pas décevoir les fans », prévient-il. Son Nicky Larson, détective gaffeur et obsédé sexuel, reprend ce qui faisait le sel de l’original, aux côtés de sa meilleure amie, Laura (Elodie Fontan), garçonne secrètement amoureuse de lui. L’acteur, auteur et réalisateur y a aussi ajouté sa patte . Le manga original de Tsukaja Hōjō était déjà comique comme l’avait déjà souligné Jackie Chan en incarnant le héros dans un film sorti en 1993. La « Bande à Fifi » va plus loin dans l’humour potache qui a fait son succès. « On est des vrais gamins, reconnaît Philippe Lacheau. On aime bien les vannes qui font glousser les enfants. » Outre Elodie Fontan, Tarek Boudali en amoureux collant, Didier Bourdon en méchant et Julien Arruti en père de famille érotomane , il s’est aussi entouré de nouveaux venus comme Pamela Anderson, qui joue en Français.Les scènes d’action de Nicky Larson et le parfum de Cupidon sont impressionnantes. On retiendra notamment une poursuite dans les rues de Monaco avec des voitures et un lit king size. « Nous avons essayé de conserver le style visuel du manga, insiste Philippe Lacheau. Notre but avec Nicky Larson était de signer un James Bond comique. » L’énergie qui se dégage de l’ensemble fait croire à une version live de City Hunter !» 20mn 

MERCREDI 6 MARS 20h00 - RALPH 2.0 Encore plus réussie que « Les Mondes de Ralph » (2012), cette suite drôle et émouvante matérialise brillamment en animation l’univers d’Internet, avec ses marques omniprésentes, ses ruptures de réseau, ses jeux en ligne…
Ralph la casse, sorti de son jeu vidéo vintage pour aider son amie Vanellope, la reine du bolide, a sauvé sa borne d’arcade. Les visiteurs affluent mais un volant casse. Malheureusement, on ne peut trouver cette pièce, qui permettra à la princesse des slaloms de rester active, que sur eBay. Passée cette introduction un peu poussive, dès que le duo s’embarque dans l’univers d’internet, les clins d’oeil s’enchaînent joyeusement. Par son inventivité, le scénario de ce deuxième épisode dépasse l’original, et recèle entre autres deux pépites. La première propose une vision inédite et réjouissante des princesses Disney (où, en VO comme en VF, les actrices les ayant doublées à l’origine reprennent leurs rôles). La deuxième vient d’une scène qui fait référence à King Kong, au visuel particulièrement époustouflant. PREMIERE

JEUDI 7 MARS 20h30 - CAPTAIN MARVEL Film en sortie Nationale à Mirande !!
"Avant la sortie d'Avengers : Endgame le 24 avril, Captain Marvel est le rendez-vous incontournable du MCU, qui présentera Carol Danvers, la super-héroïne surpuissante que Nick Fury appelle à la rescousse à la fin d'Avengers : Infinity War. Le film de Ryan Fleck et Anna Boden mené par Brie Larson donnera donc des éléments vraisemblablement majeurs pour l'issue de la bataille contre Thanos, avec de nombreuses théories qui tournent autour de voyages dans le temps. "ECRAN LARGE
« 2019, année du changement pour le Marvel Cinematic Universe ? Avant qu'Avengers : Endgame ne mette définitivement un terme à un peu plus de dix ans d'épopées super-héroïques, les équipes de Kevin Feige nous offrent un tout nouveau personnage avec Captain Marvel, la première super-héroïne de l'univers à avoir un film solo. Interprétée par Brie Larson, celle qui se fait aussi appeler Carol Danvers est présentée comme le personnage le plus puissant de tout l'univers Marvel, rien que ça. Captain Marvel raconte également comment la Terre se retrouve au centre d'une guerre opposant deux races extraterrestres." LES INROCK

VENDREDI 8 MARS 18h00 - ALITA une fable de science-fiction vertigineuse, techniquement à des années-lumière de ce qui se fait aujourd'hui. 
« Robert Rodriguez et James Cameron signent un vrai film de science-fiction, excitant et généreux, qui tranche avec les blockbusters actuels.Dans une décharge du futur, une cyborg quasiment détruite est ressuscitée par un chirurgien. Amnésique, elle va partir en quête de ses souvenirs... Autant mettre les choses au clair tout de suite : Alita, incarnée en performance capture par Rosa Salazar, est l'une des plus belles créations de cinéma de l'année, vivante, émouvante et incroyable. James Cameron, qui mûrit l'adaptation du manga Gunnm depuis vingt ans, peut être fier de sa production Alita : Battle Angel et il serait sans doute trop facile d'attribuer toute la réussite du film au réalisateur de Terminator. Il a évidemment imposé son exigence technique et narrative au film (Robert Rodriguez l'admet lui-même dans le dernier numéro de Première : "Sans exagérer, mon travail a été de tourner un film à la Cameron") : si la performance capture d'Alita est absolument bluffante, il y a aussi une maîtrise de l'écriture typiquement cameronienne.Le film commence ainsi très doucement, et préfère construire son histoire patiemment, étalant ses scènes d'action époustouflantes tout au long du film (suivant la construction du "triple climax", que Cameron utilise dans Aliens, les deux Terminator ou encore True Lies), plutôt que de tout balancer au début et à la fin. Les délirantes bastons du motorball -la course en roller du futur- ont une intensité qu'on n'avait pas vu sur grand écran, depuis le magnifique Speed Racer des Wachowski. Alita parvient ainsi à rester parfaitement excitant et intéressant de A jusqu'à Z, bâtissant pièce par pièce, émotion par émotion, son personnage principal.C'est comme si le mentor-Cameron avait su canaliser l'énergie souvent brouillonne de Rodriguez. Ce qui réunit, au fond, les deux hommes, c'est une même attirance pour les projets de franc-tireur. D'aller contre certains schémas et certaines attentes. Même s'il s'agit d'un projet à plus de cent millions de dollars chapeauté par l'auteur de Titanic et Avatar, Alita est bel et bien une œuvre unique, pas un objet fabriqué en série. A l'image de son héroïne, avec son visage et son cœur d'arme d'absolue greffés sur le corps en porcelaine d'une petite fille morte, Alita est unique. En étant à l'opposé de tous les blockbusters récents, aussi bien sur le plan du grand spectacle que sur celui du scénario (bye bye le schéma routinier du "voyage du héros"), Alita : Battle Angel les met sans peine à l'amende. Les grands yeux d'Alita sont ouverts et braqués sur le futur. « Première

 VENDREDI 8 MARS 18h00 - LA PERMISSION Entre mélo social et thriller psycho, une vision rare et donc précieuse d'une jeunesse iranienne prisonnière de l'archaïsme de l'État. 
"A l'heure où la question de la place de la femme dans la société, et les luttes contre les inégalités, est au coeur du débat au niveau international, un film comme La Permission arrive à point nommé. 
Afrooz joue au football dans l'équipe féminine d'Iran. Au moment d'embarquer pour la finale en Malaisie, elle apprend que son mari lui interdit de sortir du territoire. Le cinéma iranien continue d'être actif malgré la pression que subissent nombre de réalisateurs localement. A ce titre, Soheil Beiraghi, livre un film qui lui vaudra sans doute l'ire des autorités de son pays. Le sujet traite effectivement du problème fondamental de la liberté des Iraniennes. Ici, le metteur en scène a choisi de développer un fait divers réel qui a touché le monde du sport. 
Ce qui est particulièrement intéressant dans ce deuxième long métrage, c'est la finesse avec laquelle l'histoire est traitée. Nombre de petits détails font un écho régulier avec les réflexes quotidiens d'une société qui peine à changer. Tout est surveillé, des tatouages à l'accoutrement général, en passant par un dépeçage de la vie privée qui pourrait pourtant exister à travers les messageries des réseaux sociaux
Même au sein des groupes de femmes, il n'y a pas beaucoup d'entraide : les religieuses, gardiennes des comportements féminins, dictent et conseillent, jusqu'à la menace. C'est tout le propos d'un film courageux. Il n'y a en réalité guère d'espace de liberté pour les femmes alors que paradoxalement l'Iran brandit de plus en plus son envie d'évolution, notamment sur cette question.
En purs termes de cinéma, on sent que La Permission n'a pas été simple à tourner. Autant les scènes d'intérieurs sont absolument bien découpées et maîtrisées, autant les scènes de rues, de foules et en public, subissent la comparaison. Elles ont toutefois été rendues possibles grâce à une urgence de filmage. C'est un film clandestin. Il en reste une œuvre riche, pressée et urgente avec des séquences impressionnantes à bien des égards. L’implication des comédiennes y est totale et on en sort bluffé.

SAMEDI 9 MARS 18h00 - MINUSCULE 2 Humour tendre, poésie et suspense sont au programme de cette odyssée dans une nature grandiose.
« En 1996, Claude Nuridsany et Marie Pérennou dévoilaient, avec Microcosmos, une acti­vité insoupçonnable, au ras des pâquerettes. Les géants de l’animation hollywoodienne leur emboîtèrent le pas avec une série de films où fourmis et mille-pattes se posaient autant de questions existentielles (et futiles) que les humains. Fuyant cette veine anthropomorphiste, Thomas Szabo et Hélène Giraud ont inventé une troisième voie. A mi-chemin entre le docu­mentaire animalier et le film d’aventures à grand spectacle, le premier Minuscule, La vallée des fourmis perdues (2013) mélangeait prises de vues réelles, maquettes et images de synthèse, pour un résultat éblouissant — récompensé d’un césar du meilleur film d’animation. La suite des aventures de l’intrépide coccinelle et de ses copines les fourmis, qui ont le bon goût de n’avoir pas de nom, se hisse encore un cran au-dessus. L’approche (mixte) est toujours la même. Les partis pris demeurent : pas de dialogue, des bruitages soignés et décalés. Les personnages n’ont pas changé. Mais les progrès technologiques font gagner en fluidité et en détails l’animation, qui dame ainsi le pion à tous les concurrents japonais ou californiens. Ce petit miracle d’ingéniosité et d’ingénierie, entièrement français, n’oublie pas, pour autant, sa dette envers Pixar et Miyazaki. Privilège des cinéphiles, petits et grands : repérer les hommages discrets aux classiques de l’animation dans cette nouvelle odyssée. Délocalisé dans la jungle et sur les plages de Guadeloupe après un prologue dans le parc du Mercantour, en écho au premier épisode qui s’y dérou­lait en intégralité, le film repose sur une belle histoire de solidarité entre insectes pour retrouver la coccinelle perdue. D’où des scènes tantôt comi­ques (les courses-poursuites), tantôt dramatiques (la cérémonie funéraire), et toujours d’une poésie et d’une invention à couper le souffle. Le message écologique sur les dégâts causés par l’avidité des hommes ne prend jamais le pas sur le récit. Les affrontements épi­ques entre les fourmis rouges et noires du premier épisode s’inspiraient ouvertement du Seigneur des anneaux et des codes du western. Cette fois, les aventures tropicales de la coccinelle citent Fitzcarraldo ou L’Homme de Rio. Avec ces allers-retours cons­tants entre ancien et moderne, le cartoon à la française atteint la perfection. » Télérama 

SAMEDI 9 MARS 20h30 - L INCROYABLE HISTOIRE DU FACTEUR CHEVAL Un film romantique qui, à travers le portrait de cet homme rugueux au cœur tendre, donne foi en l’humanité. 
"Au cœur de la Drôme, ce département de la région Auvergne-Rhône-Alpes aux portes du soleil, se dresse un monument de douze mètres de hauteur et de vingt-six mètres de long, unique au monde, construit en dépit de toute règle d’architecture mais néanmoins reconnu comme une œuvre de l’art naïf et classé au titre des Monuments Historiques le 2 septembre 1969 par André Malraux, alors Ministre de la Culture. Une œuvre aussi inclassable qu’universelle nommé le Palais idéal à qui Ferdinand Cheval dit le Facteur Cheval consacra 33 ans de sa vie.Réaffirmant, après De toutes nos forces sa volonté de donner la parole à de doux rêveurs un peu lunaires habituellement peu mis en lumière, Niels Tavernier construit un récit pudique qui avance doucement au rythme de son héros, entre ténacité et humilité. Autour d’un être hors norme doté d’une force décuplée pour affronter l’adversité, il nous conte l’histoire extraordinaire d’un homme simple et introverti qui, malgré les innombrables épreuves que la vie lui inflige, trouve le courage de réaliser son rêve au point de pouvoir être considéré aujourd’hui comme un héros de cinéma."

MARDI 12 MARS 18h00 - LE CHÂTEAU DE CAGLIOSTRO 100 minutes trépidantes et pétillantes d'inventivité et de dynamisme
" Le premier film du maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki : une pépite inspirée à la fois du Roi et l’Oiseau et d’Arsène Lupin.
Attention, monument historique. Ce Château de Cagliostro, construit en 1979 par Hayao Miyazaki, mérite la visite. Avant tout parce qu’il s’agit du premier long métrage du génie de l’animation japonaise. Un classique bien connu des amateurs, mais encore inédit dans nos salles, du moins jusqu’à aujourd’hui : restauré en copie numérique, ce trépidant dessin animé d’aventures revient nous en faire voir de toutes les couleurs.
Situé dans une sorte de chatoyant « Euro-Japon » d’opérette, avec bagarres de ninjas bricolos, bols de ramen et décors de conte de fées, le film adapte un manga populaire, Lupin III, lui-même inspiré des exploits d’Arsène Lupin, notre gentleman cambrioleur national. Les spécialistes reconnaîtront des bribes de romans, de La Comtesse de Cagliostro à la Demoiselle aux yeux verts. Ne cherchez pas plus loin, cependant, la marque de l’auteur, Maurice Leblanc, dans cet affrontement débridé d’un criminel, faux monnayeur machiavélique, et du voleur de charme qui a toujours un coup d’avance. Tout ici appartient à Hayao Miyazaki, tant on y décèle certains motifs de son œuvre future : ce « château », rempli de rouages secrets, en préfigure d’autres, « le Château dans le ciel », « le Château ambulant », toute une mécanique de la poésie, cet étrange amour du cinéaste pour les machines ingénieuses et les engins bizarres. Et son admiration pour un autre « modèle » français, Le Roi et l’Oiseau, de Paul Grimault, mythique dessin animé auquel il emprunte un thème – une demoiselle en détresse, à sauver d’un mariage forcé – et une imagerie (la vertigineuse complexité du décor, l’étrange et sombre troupe des hommes de main du méchant). Hybride mais déjà très personnelle, cette délicieuse fantaisie policière est un premier coup de maître. " Télérama

MARDI 12 MARS 20h30  - UNE INTIME CONVICTION Au plus près de la réalité judiciaire, Antoine Raimbault retrace le procès en appel de Jacques Viguier, qui a eu lieu à Albi, en 2010.
« Antoine Raimbault redessine les contours flous de l’affaire Suzanne Viguier et plonge Olivier Gourmet et Marina Foïs dans un film de procès implacable. Pour son premier long métrage, Antoine Raimbault revient sur l’affaire Suzanne Viguier, du nom de cette mère de trois enfants dont le corps a disparu en février 2000. On accusera très vite le mari Jacques, professeur de droit, à commencer par l’amant de cette dernière qui n’hésitera pas à se substituer aux enquêteurs pour mettre à jour les contours du crime. D’abord acquitté, Jacques Viguier devra néanmoins se défendre pour son procès en appel. Un procès dominé par la personnalité du charismatique avocat pénaliste Éric Dupond-Moretti, aussi emphatique que son client (Jacques Viguier), emmuré dans sa douleur intime, est mutique. Ce n’est pas tant cette étude de caractère ou la vérité des faits uniquement discutés pour faire avancer la machine de son récit que la façon dont il peut représenter une justice à plusieurs visages qui intéresse le jeune cinéaste. Car si les procès, aussi difficiles qu’ils soient à restituer, plaisent tant aux cinéastes, c’est pour leur aspect « petit théâtre » où le protocole, les lois, les faits, les personnalités, les drames, invitent à singer le réel en le dramatisant à l’extrême pour faire admettre une chimère : la vérité. Cette vérité, Raimbault la recrée d’ailleurs de toutes pièces et lui donne même une identité. Elle s’appelle Nora (Marina Foïs, formidable), personnage de fiction, qui va remuer ciel et terre pour « sauver » Jacques Viguier dont elle est persuadée de l’innocence. C’est elle qui convainc Dupond-Moretti de prendre en charge ce dossier. Cet écart avec la réalité indique d’emblée les préoccupations d’un cinéaste, sûrement biberonné au cinéma paranoïaque US des seventies (Les Hommes du président et consorts), qui entend démonter les rouages d’un monde qui, si on n’y prend pas garde, engloutit les plus fragiles. Et puisque c’est toujours dans les détails (ce que le commun des mortels n’a pas su voir ou entendre) que le faux-semblant est mis à jour, Dupond-Moretti pressent que ce sont dans ces heures et ces heures d’écoutes téléphoniques des différents protagonistes du drame que la différence peut se faire. Le film suit donc Nora, petit bout de femme issue d’un milieu modeste, qui va délaisser sa vie de famille et professionnelle pour devenir les oreilles du grand avocat. La quête vire au sacrifice mais surtout à l’obsession. Et même si, en bon garde-fou, son « maître » le lui rappelle à diverses reprises, Nora ne dévie pas sa route d’un iota. L’intime conviction qu’affiche le titre est bien celle de Nora. "PREMIERE

 
Publicité
Suggestion d'articles
Suggestion d'articles