Elle habitait rue des Acacias, et avec son mari Camille Bajolle, elle avait créé une entreprise de transports en 1951, exactement le 1er septembre.
A une certaine époque, Valence-sur-Baïse en comptait trois : les transports Rivière et les transports Devilliers. Ses cars étaient garés place Voltaire et, dans un passé pas si lointain que cela, ils permettaient aux personnes démunies de véhicules de se déplacer : aller au marché, participer à des voyages (Camille était réputé pour ses qualités d’historien).
Ils assurèrent avec beaucoup de professionnalisme, de nombreuses années, le ramassage scolaire du canton. Le premier créé dans le département, tenu par une association de parents, c’étaient plus de 200 élèves du canton répartis dans quatre cars Bajolle qui rejoignaient les établissements scolaires du second degré de Condom. Président un temps de cette association, j’avais l’esprit tranquille car je n’eus qu’à me louer des services d’une entreprise sérieuse, accommodante.
Francette Bajolle était une personne discrète, amie avec tout le monde, toujours un mot gentil. Elle avait une passion, le vélo. Combien de fois l’ai-je trouvée sur la route de Condom ou sur la côte qui montait à Maignaut, le matin de très bonne heure, avant de prendre le volant d’un de ses cars ! Tout le monde tremblait pour elle.
Plus tard, ce furent les promenades à pied toujours de très bonne heure, dans la discrétion la plus complète. Après le décès de son mari, elle fut résidente de la M.A.P.A à Castéra-Verduzan où elle s’est éteinte.
Avec elle, disparaît à nouveau un pan de l’histoire valencienne.
A son fils Michel, à tous ceux que ce deuil afflige, le Journal du Gers présente nos sincères condoléances.
Claude Laffargue