Le lieutenant Hervé Gaüzère, chef du Centre d’incendie et secours (CIS) du Houga fait bien les choses pour la Sainte-Barbe des sapeurs-pompiers, fêtée le 16 février : l’après-midi est marquée par trois temps forts : une prise d’armes avec dépôt de gerbes devant la stèle de la mémoire, à la caserne du CIS, une messe avec le curé de la paroisse, Alexis Bankolé, et une soirée à l’espace folgarien. Au cours de celle-ci, outre les discours du Chef de Centre et des autorités (1), il y a des remises de médailles et de diplômes, de sardines et de galons. Et toujours, l’affirmation des valeurs des sapeurs-pompiers.
Les valeurs des sapeurs-pompiers
Ces valeurs, ce sont, comme le soulignent les autorités, le dévouement et l’abnégation. Le lieutenant Gaüzère y ajoute la détermination, l’égalité de traitement, la neutralité et l’engagement inébranlable, « quelquefois au péril de la vie ». Et aussi - pour lui-même et les autres gradés - la charge particulière de commander une unité opérationnelle. Ce que lui-même ne peut faire qu’avec une équipe et, en particulier, avec son adjoint, le sergent-chef Lionel Desjardins, tout juste nommé adjudant ce jour.
Les sapeurs-pompiers sont-ils des êtres à part ? Dans une société de plus en plus individualiste, la population « consomme » des secours comme si c’était un produit quelconque.
Pourtant, les sapeurs-pompiers méritent mieux que cela. Que l’on reconnaisse qu’ils s’engagent tous les jours à se rendre disponibles, à se former, à s’entraîner, à enseigner, à assurer des astreintes, à assurer le suivi des engins etc. Ceux du Houga – une trentaine - y ont consacré 76.000 heures de leur temps (soit une moyenne de 235 heures par sapeur-pompier) en 2018. En outre, ils ont l’obligation permanente de se former pour être performants. Certes, c’est chronophage, mais indispensable. Les anciens méritent, eux aussi, d’être reconnus : la stèle installée en 2018 devant la caserne du Houga et, depuis peu, le tableau des chefs de centre depuis 1889, permettent de se souvenir des anciens et de perpétuer leur engagement.
Les sapeurs-pompiers sont indispensables
« Plein de retenue et d’humilité », le chef de Centre affirme avec gravité : « Les sapeurs-pompiers sont indispensables ». En témoignent les 249 demandes de secours reçues en 2018 (dont 72 % en journée), contre 212 en 2017 et 166 en 2016. Il y a eu 191 secours d’urgence aux personnes (sur 249), soit 53 de plus. Les accidents de la circulation et les incendies sont en baisse, respectivement de 10 et 7 %.
Le lieutenant Gaüzère attribue évidemment cette augmentation à la carence manifeste d’autres services...
Depuis juillet 2018, le secteur opérationnel du CIS, qui comptait, outre Le Houga, 5 villages, en compte 2 de plus : Laujuzan et Magnan.
Le chef du CIS conclut : avec des effectifs à la moyenne d’âge très basse, un bon esprit de corps, une gestion personnalisée, des matériels opérationnels et des locaux adaptés, le CIS du Houga peut « envisager l’avenir avec sérénité ». De plus, il félicite les sapeurs-pompiers sportifs qui ont réalisé des performances (dont il fait partie).
Enfin, s’adressant aux maires, il insiste sur sa volonté de maintenir et d’améliorer les relations avec eux. Et il les considère comme ses porte-paroles auprès des autorités publiques. Par ailleurs, les employeurs publics et privés qui libèrent les sapeurs-pompiers volontaires dans la journée pour les interventions sont vivement remerciés.
C’est à présent le tour des autorités de dire leur reconnaissance et leur confiance. Puis, les médaillés, les récipiendaires de diplômes et les nouveaux promus reçoivent leur distinction.
(1) Vincent Gouanelle, conseiller départemental, Patricia Galabert, maire du Houga et le colonel Éric Meunier, directeur du SDIS (Service départemental incendie et secours), venu tout spécialement d’Auch ; Isabelle Tintané, conseillère départementale, n’a pu assister qu’à la prise d’armes.
N.B. - La photo du haut de page rassemble l'ensemble des SP distingués (médailles, galons, diplômes). Elle est communiquée par le sergent Loïc De Marchi.