Dans les écoles primaires, suite à la dotation de seulement 55 postes pour l’académie, la rectrice fait le choix de taxer notre département de 5 postes.
Pour l’équivalent d’un élève de moins par école, il faudra donc que plusieurs classes soient fermées, ce qui conduira forcément à dégrader l’ensemble du service public d’Éducation. Est-ce que ce sont encore les territoires ruraux qui en feront les frais, ceux-là mêmes où les habitants expriment un sentiment d’abandon et se voient retirer un à un les services publics ?
Le SNUipp/FSU considère au contraire que le Gers a besoin de créations de postes qui restent indispensables pour maintenir un maillage d’écoles serré, ouvrir des classes, assurer à nouveau le bon fonctionnement du service de remplacement, aider les élèves les plus fragiles avec des enseignants spécialisés formés, accueillir les tout-petits en maternelle, y compris dans les petites écoles, permettre aux directrices et directeurs d’assurer leurs tâches administratives....
C’est ainsi que l’on prend en compte la ruralité d’un département, en donnant aux services publics les moyens de fonctionner.
Dans le second degré, avec 84 élèves de plus les collèges vont perdre 5,5 postes et pour 156 élèves de moins les lycées vont en perdre 8,5. C’est la plus forte diminution de la dotation départementale depuis 10 ans.
Comme le SNES/FSU l’avait prévu, la réforme des collèges a bien finalement pour conséquence moins d’enseignants et d'enseignement pour les élèves. Quant à la réforme contestée des lycées, elle se met donc en place sans avoir les moyens nécessaires pour assurer un accès de tous les élèves à tous les baccalauréats sur l’ensemble du territoire.
La FSU dénonce une dotation pour la rentrée 2019 qui entérine un redéploiement des moyens déjà existants, ainsi qu’une dégradation des conditions d’enseignement et de scolarisation. Les choix faits par le ministère et par le gouvernement ne répondent pas à l' enjeu de société que doit être l'Éducation.
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