Après un bon tiers de championnat, avec ce fabuleux parcours en coupe de France, l’année 2018 s’était achevée dans des eaux moins limpides avec quelques points perdus ça et là, mais surtout, un comportement dans le jeu qui avait fait piquer une grosse colère à l’entraîneur Gilles Garcia. Depuis, les repas des réveillons bien digérés, les joueurs d’Auch Football sont fin prêts à reprendre les bonnes habitudes (et attitudes). Et cela dès ce samedi soir sur la pelouse de Castanet (4ème), un ancien pensionnaire de National 3, faut-il le rappeler, qui reste en embuscade derrière Auch (3ème), avec deux points de moins.
« On a à cœur de faire un gros match à Castanet et d’attaquer l’année 2019 par une victoire » nous rassure Damien Graves, le gardien auscitain qui reconnaît que « c’est vrai que l’on a fini 2018 en dents de scie. Mais il ne faut pas oublier ce parcours en coupe de France extraordinaire au point de vue émotionnel. Ce coup de moins bien était à prévoir. Et il ne faut pas oublier non plus tout ce qu’on a fait en début de saison, avec un groupe de qualité. » Ce déplacement à Castanet s’annonce donc très compliqué pour les hommes du Président Sotum Castano, les Haut-Garonnais, ayant conservé quasiment le même groupe que la saison passée, n’ont d’autre ambition que de retrouver le niveau N3.
Si les attaquants gersois se montrent plus efficaces (19 buts) depuis le début du championnat que ceux de Castanet (13), par contre, la défense auscitaine fait preuve, hélas, de moins de rigueur (19 buts encaissés) que celle de leurs adversaires du jour (8). Un point que n’avait pas manqué de souligner Gilles Garcia ces derniers temps en tapant du poing sur la table. Certainement un des secteurs qu’ont dû travailler sérieusement les joueurs auscitains, ces derniers jours aux entraînements. Pour le portier Damien Graves, pas vraiment responsable du nombre élevé de buts encaissés pour un club qui a de l’ambition, il n’est pas question de se dédouaner de ses camarades : « Même si je n’ai pas grand-chose à me reprocher sur les derniers matchs, on me demande d’être décisif, et je ne l’ai pas été sur les deux derniers matchs comme j’ai pu l’être en début de saison. Donc à moi, mentalement, de m’y remettre. Car après le match du Gazélec Ajaccio, j’ai eu un coup de mou. A moi de redevenir décisif pour faire gagner l’équipe. »
Du côté de la Direction du club, on tient toujours à rappeler, à l’occasion, qu’il n’y a aucune obligation de montée en N3, en fin de saison, et que seule l’attitude des joueurs doit rester exemplaire. Et sur ce point là, c’est vrai, on n’a pas grand-chose à leur reprocher. Mais quand on est dans le premier quart du tableau et que l’on sait que le leader actuel qui est Tarbes II ne peut pas monter (son équipe I jouant déjà en N3), il est alors normal (et sain) de nourrir des envies de voir au-dessus. Ce n’est pas un sujet tabou entre eux. D’ailleurs, Damien Graves qui n’est pas du genre langue de bois, n’a jamais caché ses idées à ce sujet : « Personnellement, je ne suis pas venu à Auch pour jouer en DH. Je suis revenu ici, en ayant refusé des propositions de N2 et N3, pour faire monter Auch en National 3. Si on ne monte pas, pour moi, ce serait un échec. Mes coéquipiers, mon staff, tous savent que personnellement, en tant que compétiteur, je veux monter… Il y a de la qualité à Auch ; je pense qu’on peut y arriver, voilà. Mentalement, il va falloir s’y remettre. » Voilà qui est dit.