Cinéma de l'Astarac

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Votre semaine du mercredi 12 au mardi 18 décembre!

Votre semaine du mercredi 12 au mardi 18 décembre!
 

MARDI 12  - « COLD WAR » Un amour puissant et chaud en pleine Guerre froide. Mais impossible aussi. 
« Après son retour à ses origines polonaises avec le triomphe cinéphile Ida, Oscar du meilleur film en langue étrangère, Pawel Pawlikowski est aux commandes d’un nouveau portrait en noir et blanc, dans la Pologne des décennies passées. Il chante les étapes d’un amour intense et malmené, qui traverse les années et les frontières, de Varsovie à Paris, de Berlin à la Yougoslavie. En filigrane, c’est l’histoire de ses propres parents qu’il célèbre. Un homme et une femme puissamment reliés, mais nourris de l’impossibilité de vivre ensemble. Le long-métrage leur est dédié, et les protagonistes portent leurs prénoms. Construit par étapes temporelles et ellipses assumées, ce récit ciselé d’une passion séduit, caresse, ravit. La virtuosité narrative et formelle règne. La sensualité aussi. La caméra aime les visages, les voix et les corps de Joanna Kulig et Tomasz Kot, renversants de séduction. Leur incarnation est totale, organique, charnelle, fusionnelle avec leurs personnages, de leurs perles de sueur aux vibrations de leurs cordes vocales. Le cinéaste les enveloppe avec une bienveillance profonde, et leur colle à la peau, au souffle, aux étoffes. Le résultat est bouleversant.
Zula et Wiktor, la chanteuse et le musicien, vivent leurs élans au son d’une musique jazz entêtante, qui fait battre le cœur des images denses de Lukasz Zal. La précision du grain et la profondeur des plans magnétisent l’écran quasi carré du format 1.33. Pawlikowski raconte un monde qui veut empêcher l’individu de vivre sa liberté. La Guerre froide qui retient, qui sépare, qui écrase, qui mutile. Avec sa délicatesse assumée et son art de la séquence comme tableau, ce cinéma crée un espace-temps unique, récompensé du prix de la mise en scène à Cannes en mai dernier. Une expérience à vivre les yeux grands ouverts. » BANDE A PART


JEUDI 13 - LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD la suite de la saga spin-off d’Harry Potter.
« Il y a deux ans, l'adaptation hollywoodienne des «Animaux fantastiques » avait relancé la franchise Harry Potter. Le feu s'était diablement rallumé sous le chaudron magique de J.K.Rowling grâce au magizoologue Norbert Dragonneau (parfait Eddie Raydmayne), sorte héros voyageur, un tantinet autiste et associal, qui transportait tout un univers zoologique de créatures étranges et exubérantes dans le double fond d'une valise. Le premier film avait tiré parti de l'imposante majesté des gratte-ciel du New York des «Roaring twenties», et avait présenté dans ces dernières minutes un sorcier maléfique nommé Gellert Grindelwald, apparaissant sous les traits de Johnny Depp. La suite des trépidantes aventures de Norbert Dragonneau reprend l'exact fil de l'intrigue du premier film. Le réalisateur David Yates, très à l'aise dans l'univers de la magie «potterienne», met en scène un blockbuster maîtrisé, plus sombre que le précédent, et surtout visuellement flamboyant. Cette fois, l'intrigue transporte le spectateur à Paris en 1927. Le film, dont le scénario est directement signé J.K.Rowling met en place une galerie de nouveaux personnages au cœur d'un monde de «moldus» et de «non maj» (nous autres pauvres humains) ignorant qu'un univers autrement puissant existe de manière invisible et parallèle. Ce que David Yates orchestre avant tout, c'est un film à grand spectacle époustouflant, où il s'approprie les codes des principaux genres populaires. On retrouve aussi bien la sacro-sainte attaque de diligence chère aux westerns, que les courses-poursuites effrénées dans Paris à la manière d'un thriller. 
Séance supplémentaire à l’initiative du lycée.

VENDREDI 14 - «SALE TEMPS A L’HÔTEL EL ROYALE » un polar stylisé avec Jeff Bridges et Chris Hemsworth, un huis-clos entre flamboyance et décadence, hommage aux années 60.
Un thriller surprenant rappelant du Tarantino et du frères Coen, brûlots contre Donald Trump, avec des acteurs charismatiques , de la bonne musique, un divertissement interdit aux moins de 12ans hors des sentiers battus, de plus le film est pour le moment uniquement visible à Mirande, il ne passera pas à Auch et n’est pas prévu dans les autres salles du Gers. Une date a ne pas rater !:)
Synopsis: L’Hôtel El Royale se situe à cheval entre la Californie (Hollywood) et le Nevada (Las Vegas), une frontière symbolisée par une ligne rouge.  7 inconnus. 7 secrets. 1 nuit.

SAMEDI  15 - « RÉMI SANS FAMILLE » un joli conte plein d’émotion et de tendresse.
Le cinéma s’intéresse aujourd’hui au récit initiatique de Hector Marlot, Rémi sans Famille, ode au vagabondage, à l’esprit d’aventure, dans lequel un orphelin épris de liberté, parcourt les routes de France accompagné par son maître saltimbanque, et de ses animaux de route.
Le roman, avait été transposé en manga dans les années 70 dont le succès avait été retentissant. La France avait pu suivre les déambulations tragiques du jeune homme dans les années 80. 
Antoine Blossier, qui a par le passé mis en scène deux films aussi différents que le thriller horrifique La Traque (2010) et la comédie pour ados A Toute Épreuve (2014), avait envie de changer de genre pour sa troisième réalisation, et s'atteler à un film d’aventures qui s’ancre dans le patrimoine français. 
Il a fait un travail visuel et narratif formidable pour recréer la magie du conte, il reprend une partie du livre de Malot, condensé pour tenir le temps d’un film familial, et s’attire le respect en ressuscitant le principe des grandes œuvres de Noël d’antan, voire même des grands Disney qui ont marqué les enfances. 
Poussé par une belle âme d’enfant qui lui accorde une touchante sincérité, Blossier signe un joli conte plein d’émotion et de tendresse, emmené notamment par un Daniel Auteuil qui impose une douce chaleur paternaliste aux côtés du jeune Maleaume Paquin et son visage angélique désarmant. 
Rémi sans famille a été tourné en Occitanie, dans l’Aubrac et le Tarn. 

MARDI 18  - Attention séance exceptionnellement à 20h !  « LOVE, SIMON » Une comédie romantique sur l’acceptation.
« Love, Simon »  est l’adaptation du roman pour jeunes adultes de Becky Albertalli, « Moi, Simon, 16 ans, Homo sapiens ». 
Paru en janvier 2012, le livre a remporté le prix William C. Morris du meilleur premier roman pour jeunes adultes de l’année et a été présélectionné pour le National Book Award.
Psychologue au moment de l'écriture du livre, Albertalli s'est inspirée des jeunes Lesbiennes Gay Bi et Trans qu'elle a rencontrés au cours de sa carrière pour imaginer le personnage de Simon. 
« Love, Simon » C’est l’histoire de Simon. Il a une vie normale, dans une famille  qu'il adore et entouré d'amis extraordinaires, mais il garde pour lui un grand secret: personne ne sait qu’il est gay et il ne connaît pas l’identité de son premier coup de cœur, avec qui il communique en ligne. Alors que son secret est menacé d’être révélé, la vie de Simon bascule dans une aventure aussi drôle que bouleversante... Ses amis prendront alors une place essentielle pour l’aider à changer sa vie et découvrir le premier amour.
Cette comédie romantique pour ados portée par Nick Robinson, pourrait bien être le film à gros budget tant attendu sur l'homosexualité car aussi étonnant que cela puisse paraître il s’agit du premier film de studio qui raconte la découverte de l'amour par un ado gay. L'homosexualité, et plus globalement la communauté LGBTQ, ont évidemment déjà été au centre de pas mal de films indépendants, mais qu'un grand studio américain comme la Fox décide de faire de sa nouvelle rom-com ado une histoire d'amour gay, ce n'est pas rien et cela constitue en soi un réel pas en avant en terme de représentation des personnes gays et lesbiennes au cinéma. 
Film dans le cadre d’un Ciné-Débat organisé par l ‘association Contact.
-19h30 : Pot d’accueil
-20h : Projection gratuite du film «  Love, Simon »
-21h 50 : Débat animé par un intervenant de l’association Contact.

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